L’administration de bisphosphonates pendant cinq ans plutôt que deux présente peu de bénéfices dans le cadre du cancer du sein précoce à haut risque

  • Friedl TWP & al.
  • JAMA Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Un traitement par bisphosphonates pendant cinq ans plutôt que deux ans, dans le cadre du cancer du sein précoce à haut risque, n’apporte aucun bénéfice de survie supplémentaire et entraîne un risque accru d’événements indésirables.

Pourquoi est-ce important ?

  • Des études précliniques avaient suggéré une activité antitumorale directe des bisphosphonates.
  • D’après les auteurs, ces résultats plaident en faveur d’une modification des recommandations actuelles dans le cadre du cancer du sein, qui préconisent un traitement par bisphosphonates pendant trois à cinq ans.
  • Un éditorial accompagnant l’étude va encore plus loin, en remettant en question le fait que le traitement par bisphosphonates soit associé à un bénéfice quelconque.

Méthodologie

  • L’essai de phase III SUCCESS A (N = 2 987) a affecté de manière aléatoire des patientes atteintes d’un cancer du sein précoce à haut risque à recevoir un traitement par le bisphosphonate zolédronate pendant 5 ans (4 mg par voie intraveineuse [IV] tous les 3 mois pendant 2 ans, suivis de 4 mg par voie IV tous les 6 mois pendant 3 ans) ou pendant 2 ans (4 mg par voie IV tous les 3 mois pendant 2 ans).
  • Critère d’évaluation principal : la survie sans maladie (SSM).
  • Financement : six laboratoires pharmaceutiques.

Principaux résultats

  • Aucune différence n’a été observée entre les groupes 5 ans et 2 ans en termes de :
    • SSM (rapport de risque [RR] : 0,97 ; P = 0,81) ;
    • survie globale (SG ; RR : 0,98 ; P = 0,90) ;
    • SSM à distance (RR : 0,87 ; P = 0,38).
  • Le groupe 5 ans, comparativement au groupe 2 ans, affichait un taux plus élevé :
    • d’événements indésirables globaux : 46,2 %, contre 27,2 % ;
    • d’événements liés au squelette :
      • Douleurs osseuses : 8,3 %, contre 3,7 %.
      • Arthralgie : 5,1 %, contre 3,1 %.

Limites

  • L’étude a été menée en ouvert.
  • L’étude ne disposait pas d’un groupe témoin ne recevant pas de bisphosphonates.