L’administration concomitante d’aspirine et d’osimertinib permet d’obtenir un bénéfice de SSP dans le cadre du CBNPC avec mutation de l’EGFR

Pourquoi est-ce important ?

• Des études ont suggéré que l’aspirine offrait un bénéfice protecteur contre l’incidence, la métastase ou le décès dans le cadre de certains types de cancer, mais son effet sur le CBNPC avec mutation de l’EGFR n’a pas suffisamment été étudié.

Méthodologie

• 365 patients atteints d’un CBNPC avancé avec mutation de l’EGFR ont été traités par osimertinib, dont 77 ont reçu de l’aspirine en concomitance pendant au moins 1 mois.
• Financement : Centre de cancérologie MD Anderson de l’Université du Texas (University of Texas MD Anderson Cancer Center).

Principaux résultats

• Les patients du groupe aspirine présentaient une incidence plus faible de métastases du système nerveux central (SNC) avant le traitement par osimertinib (27 % contre 43 % ; P = 0,013) et étaient plus âgés (âge médian : 69 ans contre 62 ans; P < 0,001).
• La SSP médiane était significativement plus longue dans le groupe aspirine (rapports de risque, RR) :
  • Dans l’ensemble (21,3 mois contre 11,6 mois) : 0,52 (P < 0,001).
  • Avec un traitement de première intention par osimertinib : 0,35 (P = 0,007).
  • Avec un traitement de deuxième intention ou plus par osimertinib : 0,50 (P = 0,002).
  • Chez les patients présentant des métastases du SNC : 0,43 (P = 0,006).
  • Chez les patients ne présentant pas de métastases du SNC : 0,50 (P = 0,005).
• La SG médiane était également plus longue dans le groupe aspirine : 0,56 (P = 0,049).
• Un bénéfice de SSP a été identifié, indépendamment de l’âge, du sexe ou du type de mutation de l’EGFR.

Limites

• Étude rétrospective monocentrique.