L’acquisition de M. genitalium et la résistance aux macrolides : la PrEP augmente les risques
- Van Praet JT & al.
- Sex Transm Infect
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- À la suite de l’instauration d’une prophylaxie pré-exposition (Preexposure Prophylaxis, PrEP), les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) présentent un risque accru d’acquisition de Mycoplasma genitalium et de résistance aux macrolides.
Pourquoi est-ce important ?
- Le dépistage diagnostique des mutations conférant une résistance aux macrolides est à envisager pour les HSH obtenant un résultat positif pour M. genitalium.
Principaux résultats
- Parmi 131 HSH, 83 % (109) utilisaient une PrEP quotidienne.
- Référence : 6,9 % (9) ont obtenu un résultat positif pour M. genitalium, 11 % (15) pour la chlamydia et 9,2 % (12) pour la gonorrhée.
- Incidence post-PrEP (IC à 95 %) :
- M. genitalium, 28,8 (21,7–37,2) pour 100 personnes-années (PA) ;
- Chlamydia, 35,0 (27,3–43,6) pour 100 PA ;
- Gonorrhée, 29,6 (22,4–38,0) pour 100 PA.
- Nouvelle acquisition de M. genitalium post-PrEP sur 4 trimestres : 11,6 %, 6,7 %, 8,8 % et 5,9 %, respectivement (intervalle IC à 95 % : -14 %, +14 %).
- Un résultat positif au dépistage de M. genitalium à la référence était prédictif d’un cas incident d’acquisition (probabilité : 6,0 ; P = 0,012).
- Chaque hausse de l’âge d’un an a été associée à une diminution annuelle de la probabilité de cas incident d’acquisition de M. genitalium de 6 % (P = 0,024).
- Résistance aux macrolides : 44 % (référence), 71 % (à 3 mois), 57 % (à 6 mois), 86 % (à 9 mois) et 75 % (à 12 mois).
- Aucune différence significative n’a été observée concernant la proportion estimée entre la référence et les visites trimestrielles (P > 0,05).
Protocole de l’étude
- Analyse de cohorte prospective longitudinale portant sur l’incidence de M. genitalium et la sensibilité aux macrolides chez des HSH belges prenant une PrEP au cours de la période allant du 1er juin 2017 au 31 mars 2019.
- Financement : Gilead Sciences.
Limites
- Le regroupement des échantillons a empêché l’analyse des sites anatomiques.
- L’incidence de M. genitalium était surestimée.
- L’exposition aux antibiotiques préalable à la PrEP n’a pas été mesurée.
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