L’offre de services préventifs est inégale pour les personnes atteintes de diabète

  • Miriam Tucker E.
  • Résumé d’article
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À retenir

  • Les personnes diabétiques ont rapporté une meilleure couverture par des services de prévention que les personnes non diabétiques, à l’exception du dépistage des cancers gynécologiques.
  • Parmi les personnes diabétiques, des disparités ont été constatées entre les femmes et les personnes à plus faible revenu.

Pourquoi est-ce important ?

  • Certaines études ont montré que des services tels que la mammographie, le test de Pap et le dépistage du cancer du côlon sont moins susceptibles d’être effectués chez les personnes diabétiques que chez les personnes non diabétiques.

Méthodologie

  • Les données analysées à partir de l’Enquête européenne sur la santé par entretien pour la période 2013–2015 ont inclus 179 318 personnes âgées de 40 à 74 ans, parmi lesquelles 15 172 issues de 29 pays étaient diabétiques.
  • Financement : Société espagnole de médecine familiale et communautaire ; autres.

Principaux résultats

  • Le dépistage des maladies cardiométaboliques prévu par les directives était plus fréquent chez les personnes diabétiques que chez les personnes non diabétiques :
    • Mesure du cholestérol : 98,4 % contre 90,0 % (P < 0,001).
    • Mesure de la pression artérielle : 97,0 % contre 93,6 % (P < 0,001).
  • Les taux de dépistage du cancer du côlon étaient légèrement plus élevés chez les personnes diabétiques que chez les personnes non diabétiques :
    • Test de recherche de sang occulte dans les selles : 27,1 % contre 24,6 % (P < 0,001).
    • Coloscopie : 34,8 % contre 30,3 % (P < 0,001).
  • Dans le dépistage des cancers gynécologiques, les femmes diabétiques, par rapport à celles non diabétiques, étaient moins susceptibles de faire l’objet :
    • d’un test de Pap : 28,3 % contre 37,9 % (P < 0,001) ;
    • d’une mammographie : 29,2 % contre 33,5 % (P < 0,001).
  • Les femmes étaient moins susceptibles de faire l’objet (rapport de cotes corrigé [RCc] ; intervalle de confiance [IC] à 95 %) :
    • d’un dépistage du cholestérol (0,85 ; 0,76–0,95) ;
    • d’une vaccination contre la grippe (0,80 ; 0,74–0,86) ;
    • d’une coloscopie pour le dépistage du cancer (0,82 ; 0,75–0,88).
  • Un revenu par foyer plus élevé a été associé de manière positive au fait de bénéficier d’un dépistage des maladies cardiométaboliques et d’une mammographie.

Limites

  • Il s’agit de données autodéclarées.
  • Aucune différenciation selon le type de diabète, les antécédents familiaux ou le traitement du diabète.
  • Hétérogénéité des systèmes de santé nationaux en Europe.
  • Les caractéristiques des cabinets n’ont pas été analysées en raison de l’absence de données dans certains pays.
  • Les changements causés par la COVID-19 n’ont pas été analysés.