L’inositol est une solution de secours sûre et efficace à la metformine pour le syndrome des ovaires polykystiques

  • Miriam Davis
  • Résumé d’article
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À retenir

  • L’inositol, un membre du groupe des vitamines du complexe B, est sûr et efficace pour le traitement de l’insulinorésistance (IR) dans le cadre du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), selon une méta-analyse de 26 essais contrôlés randomisés (ECR).
  • L’inositol a moins d’effets secondaires que la metformine, le traitement de référence de l’IR pour le SOPK.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le SOPK est fréquent et touche environ 5 % à 20 % des femmes en âge de procréer.
  • Entre 75 % et 95 % des femmes affectées présentent une IR, qui entraîne à son tour, directement ou indirectement, des irrégularités du cycle menstruel et un hyperandrogénisme.
  • La metformine demeure le traitement de référence de l’IR dans le cadre du SOPK, mais cette méta-analyse suggère que l’inositol est une alternative sûre et efficace pour les patientes présentant des effets secondaires de la metformine, expliquent les auteurs.
  • Les effets secondaires les plus fréquents de la metformine sont une faiblesse gastro-intestinale et une faiblesse généralisée.

Méthodologie

  • Une méta-analyse par des chercheurs hongrois a inclus 26 ECR portant sur 1 691 participantes (806 traitées par inositol, 311 par placebo et 509 par metformine).
  • Les ECR ont été identifiés après une recherche dans les bases de données CENTRAL, MEDLINE et Embase.
  • Critère d’évaluation principal : la normalisation du cycle menstruel.
  • Financement : Université Semmelweis ; Office national de la recherche, du développement et de l’innovation, Hongrie.

Principaux résultats

  • Comparaison entre l’inositol et la metformine :
    • L’inositol est plus sûr que la metformine, avec une réduction de 84 % du taux d’effets secondaires (7 % contre 53 % ; risque relatif [RR] : 0,16 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,09–0,28).
    • L’inositol n’est pas différent de la metformine concernant la normalisation du cycle menstruel (RR : 1,42 ; IC à 95 % : 0,8–2,53).
    • L’inositol n’est pas différent de la metformine concernant la réduction de l’indice de masse corporelle (IMC ; différence moyenne [DM] : -0,11 kg/m2 ; IC à 95 % : -0,25 à 0,04).
    • L’inositol n’est pas différent de la metformine concernant le taux de grossesse (RR : 1,22 ; IC à 95 % : 0,84–1,78).
    • L’inositol n’est pas différent de la metformine concernant les résultats glycémiques (IMC, insuline et taux de glucose à jeun), ce qui suggère une non-infériorité.
  • Comparaison entre l’inositol et le placebo :
    • Le taux de cycles menstruels réguliers était 79 % plus élevé avec l’inositol qu’avec le placebo (RR : 1,79 ; IC à 95 % : 1,13–2,85).
    • L’inositol a amélioré l’IMC, l’aire sous la courbe pour les niveaux d’insuline et le taux de glucose à jeun, par rapport au placebo.
    • L’inositol a réduit la testostérone libre et la testostérone totale sériques, l’androstènedione, et augmenté la protéine transporteuse d’hormones sexuelles, par rapport au placebo.
    • L’inositol n’a pas différé du placebo concernant le taux de grossesse (sur la base d’une seule étude).

Limites

  • Les échantillons étaient de petite taille dans de nombreuses études incluses.
  • Pour la plupart des résultats étudiés, le niveau des données probantes était modéré, en grande partie en raison du peu d’études.