L’adoption d’un régime alimentaire à base d’aliments peu transformés pourrait réduire le risque de cancer
- Miriam Davis
- Résumé d’article
À retenir
- L’étude de cohorte EPIC révèle que le fait de remplacer 10 % des aliments transformés ou ultratransformés par une quantité égale d’aliments peu transformés réduit le risque global de cancer ainsi que le risque de cancer pour au maximum 6 sites anatomiques différents sur 25. EPIC correspond à European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (Enquête prospective européenne sur le cancer et la nutrition).
- Les conclusions d’une équipe de chercheurs européens ont été publiées dans la revue The Lancet Planetary Health.
Pourquoi est-ce important ?
- L’étude de cohorte EPIC, qui porte sur quelque 450 000 Européens, est la plus grande étude de cohorte jamais réalisée sur la transformation des aliments et le cancer.
Méthodologie
- Une étude de cohorte prospective a porté sur 450 111 personnes exemptes de cancer qui ont été recrutées entre 1991 et 2001 dans 23 centres répartis dans 10 pays européens (Allemagne, Danemark, Espagne, France, Grèce, Italie, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède).
- Les informations sur le régime alimentaire ont été recueillies à l’inclusion à l’aide de questionnaires alimentaires validés, qui étaient propres aux pays ou aux centres, et classées en quatre catégories, appelées NOVA 1-4, NOVA 1 correspondant aux aliments peu transformés et NOVA 4 aux aliments ultratransformés.
- Les diagnostics de cancer pendant la période de suivi ont été obtenus par le biais de registres ou d’une combinaison de sources, notamment les dossiers d’assurance maladie.
- Une modélisation multivariée a été utilisée pour déterminer l’effet de la substitution des aliments sur la réduction du risque de cancer après une correction pour prendre en compte le sexe, le statut tabagique, le niveau d’études, le niveau d’activité physique pratiqué et d’autres covariables.
- Financement : Centre de recherche sur le cancer du Royaume-Uni (Cancer Research UK) ; Institut national du cancer ; Fonds mondial de recherche contre le cancer (World Cancer Research Fund International).
Principaux résultats
- La durée de suivi moyenne était de 14,1 ans.
- Le fait de remplacer 10 % d’aliments transformés par 10 % d’aliments peu transformés (par ex. : fruits, légumes, céréales, farine et pâtes) est associé à une réduction du risque de cancer :
- Cancer global : réduction de 4 % (HR : 0,96 [0,95–0,97]).
- Cancers de la tête et du cou : réduction de 20 % (HR : 0,80 [0,75–0,85]).
- Carcinome épidermoïde de l’œsophage : réduction de 43 % (HR : 0,57 [0,51–0,64]).
- Cancer du côlon : réduction de 12 % (HR : 0,88 [0,85–0,92]).
- Cancer rectal : réduction de 10 % (HR : 0,90 [0,85–0,94]).
- Carcinome hépatocellulaire : réduction de 23 % (HR : 0,77 [0,68–0,87]).
- Cancer du sein post-ménopausique : réduction de 7 % (HR : 0,93 [0,90–0,97]).
- Le fait de remplacer 10 % d’aliments ultratransformés par 10 % d’aliments peu transformés est associé à une réduction du nombre de cancers dans 3 sites anatomiques dans des proportions similaires à celles mentionnées ci-dessus (cancers de la tête et du cou, carcinome hépatocellulaire et cancer du côlon).
Limites
- Il s’agit d’une méthodologie observationnelle.
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