L’acné est associée à la maladie inflammatoire chronique de l’intestin

Pourquoi est-ce important ?

• Ces résultats pourraient contribuer à éclairer les décisions en matière de conseil aux patients et de traitement.
• Des recherches antérieures ont établi un lien entre l’exposition aux antibiotiques et la MICI.

Méthodologie

• Une étude de cohorte internationale avec appariement selon les scores de propension a été menée auprès de patients âgés de 9 à 49 ans (moyenne d’âge : 22 ans) au cours de la période 2001–2022 (TriNetX Analytics Research Network) :
  • 353 381 personnes sans acné.
  • 351 670 patients atteints d’acné ne prenant pas de traitement systémique.
  • 144 986 patients atteints d’acné prise en charge par des antibiotiques oraux de la classe des tétracyclines.
  • 11 199 patients atteints d’acné prise en charge par isotrétinoïne.
• Critère d’évaluation principal : incidence de MICI à 1 an.
• Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

• Comparativement à leurs pairs sans acné, les patients atteints d’acné sans traitement systémique présentaient un risque 42 % plus élevé de MICI dans l’ensemble, bien que la différence de risque absolue ne soit que de 0,04 %.
• Plus précisément, ils présentaient une augmentation de 56 % du risque de maladie de Crohn incidente et de 62 % du risque de rectocolite hémorragique.
• Parmi les patients atteints d’acné, ceux traités par antibiotiques oraux de la classe des tétracyclines ne présentaient aucune augmentation significative du risque de MICI, comparativement à leurs pairs ne prenant pas de médicaments systémiques (rapport de cotes [RC] : 1,00 ; différence de risque absolue : 0,0 %).
• Parmi les patients atteints d’acné, ceux traités par isotrétinoïne ne présentaient aucune augmentation significative du risque de MICI, comparativement à leurs pairs ne prenant pas de médicaments systémiques (RC : 1,29 ; différence de risque absolue : 0,036 %) ou à ceux prenant des antibiotiques oraux de la classe des tétracyclines (RC : 1,13 ; différence de risque absolue : 0,018 %).

Limites

• L’étude s’appuyait sur des données rétrospectives issues de dossiers médicaux électroniques.
• Les résultats pourraient avoir été influencés par des facteurs de confusion résiduels en lien avec la sévérité de l’acné.
• Aucune information concernant le tabagisme et d’autres facteurs potentiellement importants n’était disponible.
• Le caractère généralisable des résultats est incertain.