KHOALA : révélations d'une cohorte française de sujets souffrant d’arthrose

La cohorte KHOALA (Knee and Hip OsteoArthritis Long Term Assessment) offre de riches enseignements sur l’arthrose :

• Quatre trajectoires sur 5 ans de suivi ont été établies : 24,9% des sujets ne déclaraient aucune douleur ou limitation fonctionnelle au cours du temps ; 31,4% des douleurs et limitations fonctionnelles faibles ; 29,2%  des douleurs et limitations fonctionnelles modérées et 14,5% des douleurs et limitations fonctionnelles sévères.
• Aucune de ces trajectoires n’a montré d’aggravation ou d’amélioration significative de la douleur ou de la fonction physique au cours du temps, laissant suggérer que l’arthrose est le plus souvent une maladie d’évolution lente pour laquelle un suivi annuel semble suffisant pour la plupart des individus.
• Les sujets aux symptômes les plus sévères étaient plus susceptibles d’être de sexe féminin, d’être plus âgés, d’avoir un IMC élevé et un stade de Kellgren & Lawrence élevé, de pratiquer une activité physique de faible intensité, d’avoir une détresse psychosociale importante et un score de vitalité faible. La persistance des douleurs ou la diminution des capacités fonctionnelles sont deux critères pouvant jouer un rôle majeur dans la mise en place de prothèses. Au global, 16% des sujets de la cohorte KHOALA ont nécessité la mise en place d’une arthroplastie. Une fois identifiés, les patients qui ont une maladie évolutive nécessiteraient un suivi trimestriel ou semestriel.
• L’activité physique pratiquée pourrait avoir un rôle prédictif sur l’évolution de la maladie. En effet, les patients qui avaient une activité physique de faible intensité étaient plus susceptibles d’avoir les symptômes les plus sévères. L’intensité et le type d’activité physique (en charge ou non) à l’inclusion étaient associés à une amélioration des scores de la fonction physique à 5 ans.