JNMG — Cancers de la prostate : du dépistage au diagnostic précoce

  • Serge Cannasse
  • Actualités Médicales
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Le PSA correspond en ng/ml à environ 10% du poids de la prostate. Il s’élève avec l’âge (comme le volume prostatique).

Il est conseillé de faire pratiquer un taux de PSA entre 45 et 50 ans : inférieur à 1 ng/ml, le risque de cancer agressif ultérieur est voisin de 0.

Le dépistage est remplacé par la détection précoce, qui ne s’adresse qu’aux patients ayant un bon état fonctionnel et une probabilité de survie prolongée (10-15 ans), après une évaluation de leur état de santé à l’occasion d’une consultation.

En pratique, un taux de PSA élevé doit toujours être contrôlé par un deuxième dosage 3-4 semaines après et par une échographie, qui évalue le poids de la prostate (mais ne détecte pas un foyer cancéreux).

Le taux de PSA est évalué tous les deux ans chez les patients de 50 à 75 ans et chez ceux de 45 ans et plus s’ils ont un ou des facteurs de risque : antécédents familiaux de cancer de la prostate ou du sein, origine ethnique africaine ou afro-caribéenne.

Avoir un cancer de la prostate ne veut rien dire. Ce qui compte est le score de Gleason : égal ou inférieur à 6, le risque de décéder d’un cancer prostatique est très faible. Il faut avertir les patients de ceci avant de faire pratiquer une biopsie pour leur éviter des inquiétudes inutiles.

Les biopsies sont ciblées à partir des « images fusion » obtenues par IRM (impérative) et échographie.

Une surveillance active est réalisée chez les patients dont le taux de PSA est égal ou inférieur à 10 et le score de Gleason égal ou inférieur à 6 : taux de PSA tous les 3 mois pendant deux ans, puis tous les 6 mois s’il est stable, avec nouvelle biopsie de contrôle (impérative !!!) 12 à 18 mois après la première. Cette modalité n’entraîne aucune perte de chance pour les patients. À noter que la majorité des patients en surveillance active ont des niveaux d’anxiété et de dépression inférieurs à ceux de la population générale.