IVU fébrile : les traitements par céphalosporines de troisième génération sont souvent discordants avec les données de susceptibilité

  • Mark DG & al.
  • Ann Emerg Med

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Dans le cas d’environ une hospitalisation sur huit pour cause d’infection des voies urinaires (IVU) fébrile provoquée par des bactéries résistantes aux céphalosporines de troisième génération, l’antibiothérapie empirique initiale est souvent en décalage avec les antibiogrammes.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les auteurs ont indiqué qu’il s’agit de « la plus grande étude menée dans des services des urgences (SU) à avoir été réalisée à ce jour » sur les IVU provoquées par des souches résistantes aux céphalosporines de troisième génération.

Principaux résultats

  • 4 107 patients atteints d’une IVU fébrile provoquée par l’une des trois souches potentiellement résistantes (Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae et Proteus mirabilis).
  • L’âge médian était de 73 ans.
  • La présence de plusieurs comorbidités était fréquente.
  • 12,9 % des IVU étaient provoquées par des souches résistantes aux céphalosporines de troisième génération.
  • Ces patients, par rapport aux participants témoins atteints d’infections provoquées par des souches non résistantes, étaient plus susceptibles d’être des hommes, d’avoir été hospitalisés au cours des 90 derniers jours, de résider dans des établissements de soins de longue durée et d’avoir des antécédents liés à la résistance aux antibiotiques.
  • 81 % ont reçu un traitement empirique conforme aux lignes directrices, contre 88 % des participants témoins.
  • Parmi les patients ayant reçu un traitement conforme aux lignes directrices, 66 %, contre 1 % des participants témoins, ont reçu un traitement discordant.
    • Rapport de cotes (RC) : 136 (IC à 95 % : 95–194).
  • La durée des séjours à l’hôpital était plus importante chez les patients atteints d’une IVU provoquée par des souches résistantes.
    • Différence moyenne corrigée : 29,7 heures (IC à 95 % : 19,0–40,4).
  • Le taux de mortalité à 90 jours était également plus élevé chez ces patients (12 %, contre 8 % pour les participants témoins).
    • RC corrigé (RCc) : 1,56 (IC à 95 % : 1,07–2,28).

Méthodologie

  • Une étude de cohorte rétrospective a été menée dans un seul système hospitalier entre janvier 2017 et juin 2019.
  • Financement : Programme de formation médicale supérieure de Kaiser Permanente de Californie du Nord, Hôpitaux de la Fondation Kaiser (Kaiser Foundation Hospitals).

Limites

  • Un seul système hospitalier, situé dans une zone de forte prévalence de ces souches, a été évalué.