À retenir
Un article publié dans JAMA a synthétisé une revue Cochrane ayant évalué les bénéfices et les effets indésirables de l’ajout d’un traitement du contrôle glycémique par voie orale à une insulinothérapie chez des sujets diabétiques de type 2 (DT2). Ces résultats suggèrent que cette combinaison thérapeutique pourrait permettre une diminution de l’HbA1c jusqu'à 1%. Selon le traitement oral considéré, certains effets indésirables pouvaient être amplifiés (notamment les hypoglycémies sous sulfonylurées). Les chercheurs espèrent que de nouvelles études s'intéresseront à l’impact d'une telles associations sur la morbi-mortalité liée au diabète, sur la mortalité toutes causes confondues et sur la qualité de vie, critères non évalués par les études identifiées par cette revue.
Résultats
- L’ajout d’un traitement par sulfonylurée à l’insuline en monothérapie était associé à une fréquence accrue d’épisodes d’hypoglycémie (2,2-6,1 épisodes/participant) par rapport à l’insuline en monothérapie (2,0-2,6 épisodes/ participant) sur une période de suivi de 19 semaines à 1 an.
- L’ajout de metformine, d’un inhibiteur de la DPP-4 (iDPP4) ou un inhibiteur des l’alpha-glycosidases n’était pas associé à une augmentation des évènements hypoglycémiants.
- L’ajout de la metformine à l’insuline était associé à une perte moyenne de poids de l’ordre de -2,1 kg [-3,2 à -1,1]. En revanche aucun autre traitement hypoglycémiant (commercialisé en France) n’était associé à une modification significative de poids.
- Par rapport à l’insuline en monothérapie, l’ajout d’un traitement par sulfonylurée, par metformine ou encore par iDPP-4 était associé à une différence moyenne respective d’HbA1c de -1% [-1,6 à -0,5%], -0,9% [-0,5% à -0,2%] et -0,4% [-0,5% à -0,4%].
- L’ajout d’une sulfonylurée à l’insuline était significativement associée à une diminution du taux de glycémie à jeun par rapport à l’insuline seule (différence moyenne de -2,28 mmol/L [-3,23 à -1,33]. L’ajout de metformine à l’insuline était également associé à une diminution du taux de cholestérol total par rapport à l’insuline seule (différence moyenne de -0,29 mmol/L [-0,50 à -0,09 mmol/L).
- Aucun des 37 essais identifiés n’avait évalué la mortalité toutes causes confondues, la morbidité liée au diabète ou encore la qualité de vie, liées à l’ajout d’un traitement hypoglycémiant par voie orale à l'insuline chez un sujet DT2.
Limitations
- La définition de l’hypoglycémie pouvait varier d’une étude à l’autre.
- La durée du diabète n’a pas été considérée dans cette évaluation.
- De nombreux essais excluaient les individus présentant un débit de filtration glomérulaire faible.
Méthodologie
- Recherche bibliographique des essais évaluant l’ajout d’un traitement hypoglycémiant à une monothérapie d’insuline chez des sujets diabétiques de type 2, publiés entre 1984 et 2015.
- Le critère principal d’évaluation était la mortalité toutes causes confondues, la morbidité liée au diabète (insuffisance myocardique, angor, insuffisance cardiaque, AVC, insuffisance rénale, amputation, rétinopathie) ainsi que les évènements indésirables.
- La durée des études était comprise entre 2 et 12 mois. L’âge des sujets entre 29 et 83 ans.
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