Insuffisance cardiaque post-IDM : le ramipril maintient son bénéfice à long terme
- Wu J & al.
- Heart
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
Messages principaux
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L’étude AIRE, initiée en 1993 et qui a comparé l’efficacité du ramipril vs placebo chez des sujets ayant une insuffisance cardiaque post-infarctus du myocarde (IDM) montre que le bénéfice rapporté pendant 15 mois de traitement et maintenu à 3 ans est conservé à long terme dans la population initialement traitée avec un gain d’espérance de vie de 1 an en moyenne, certains profils cliniques en tirant davantage de bénéfice que d’autres.
Les patients qui développent une insuffisance cardiaque à la suite d’un IDM ont une morbimortalité accrue. Les IEC comme le ramipril ont été décrits comme efficaces dans ce contexte clinique. Ainsi, l’étude AIRE (Acute Infarction Ramipril Efficacy) a été initiée en 1993 et a décrit à l’époque le bénéfice d’une dose cible de 10 mg de ramipril versus placebo en matière pronostique durant les 15 mois de l’étude puis à 3 ans. Le suivi à long terme de cette cohorte, quel qu’ait été le traitement ultérieur à discrétion des praticiens, permet d’apprécier l’intérêt de l’inhibition précoce de l’enzyme de conversion.
Principaux résultats
Parmi les 603 patients initialement recrutés, et dont le suivi était disponible à 27,6 ans après la fin de l’étude, 89,7% étaient décédés, en proportion équivalente dans les groupes ayant reçu initialement du ramipril ou le placebo. En revanche, la durée médiane de survie était plus longue dans le groupe ramipril, avec 9,6 ans contre 8,3 ans sous placebo, soit une différence médiane de 14,5 mois [13,2-15,8]. La différence d’espérance de vie entre les deux groupes était maximale à 14 ans suivant l’inclusion (11,6 mois). Enfin, l’analyse des données pour les différents sous-groupes cliniques montre que l’amélioration de l’espérance de vie entre ramipril et placebo était significative notamment pour les patients ayant un diabète (32,1 mois vs 5,0 mois pour les sujets sans diabète), les sujets hypertendus (16,6 vs 8,3 mois), ou les plus de 65 ans (11,3 vs 5,7 mois).
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