Insuffisance cardiaque dans la démence : les β-bloquants n’apporteraient pas de bénéfice en termes de réduction de la mortalité après prise en charge hospitalière
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Parmi les patients hospitalisés pour cause d’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection réduite, l’interruption ou la non-instauration d’un β-bloquant au moment de la sortie de l’hôpital a augmenté de manière similaire le risque de décès, indépendamment de la présence d’une démence en tant que comorbidité.
Pourquoi est-ce important ?
- Les β-bloquants utilisés après la sortie de l’hôpital sont recommandés pour cette population atteinte d’une insuffisance cardiaque.
- Les résultats pourraient éclairer la prise de décision concernant le traitement.
Méthodologie
- Une étude de cohorte rétrospective américaine a porté sur 357 030 bénéficiaires de Medicare, âgés de 66 ans ou plus et hospitalisés pour cause d’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection réduite.
- Critères d’évaluation principaux : la mortalité toutes causes confondues et les réhospitalisations.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
- 12,7 % des patients de la cohorte étaient également atteints d’une démence (maladie d’Alzheimer ou démence apparentée).
- Par rapport à leurs pairs atteints d’une insuffisance cardiaque uniquement, les patients atteints à la fois d’une insuffisance cardiaque et d’une démence présentaient une mortalité plus élevée à 90 jours et à 1 an.
- Parmi les patients prenant un β-bloquant lors de leur hospitalisation, le médicament a été plus souvent interrompu à la sortie de l’hôpital chez les patients atteints d’une démence, par rapport à ceux sans démence (43,2 % contre 39,5 %).
- L’interruption d’un β-bloquant a multiplié par 2,2 le risque corrigé de mortalité à 90 jours chez les patients sans démence et par 2,1 chez les patients atteints d’une démence.
- Parmi les patients ne prenant pas un β-bloquant lors de leur hospitalisation, il est plus souvent arrivé que le médicament ne soit pas instauré au moment de la sortie de l’hôpital chez les patients atteints d’une démence que chez les patients sans démence (71,1 % contre 56,2 %).
- La non-instauration d’un β-bloquant a augmenté le risque corrigé de mortalité à 90 jours par 1,8 chez les patients sans démence et par 1,7 chez les patients atteints d’une démence.
- Les résultats étaient similaires pour la mortalité à un an.
- L’effet des décisions relatives aux β-bloquants sur le risque de réhospitalisation était mitigé.
Limites
- Les analyses se sont appuyées sur des données de demandes de remboursement.
- Il est possible que certains patients atteints d’une démence n’aient pas été détectés.
- La sévérité de la démence n’a pas pu être déterminée.
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