Impact des soins intensifs à la naissance et du suivi des enfants nés très grands prématurés
- Cheong JLY & al.
- Lancet Child Adolesc Health
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
La décision d’assurer des soins intensifs et un suivi post-sortie pour les très grands prématurés (<28 semaines) dépend des risques de mortalité et d’atteintes neuro-développementales. Cette étude prospective observationnelle suggère que le pronostic de décès et de troubles neuro-développementaux majeurs des très grands prématurés n’est pas statique, mais évolue dans le temps. Chez ces enfants, l’augmentation de l’âge gestationnel à la naissance diminuerait le risque de décès et augmenterait les chances de survie sans incapacité majeure à l’âge scolaire. Le pronostic à long terme des très grands prématurés dépend pour beaucoup de la survenue ou non d’évènements majeurs à court terme après la naissance. D’où l’intérêt d’un suivi individualisé après sortie hospitalière.
Pourquoi cette étude a-t-elle été menée ?
Cette étude observationnelle a été menée pour mieux comprendre l’évolution des enfants nés très grands prématurés à l’âge scolaire.
Méthodologie
Cette étude observationnelle prospective est basée sur 3 cohortes d’enfants nés prématurément et ayant bénéficié de soins intensifs à la naissance. Les capacités neuro-développementales de ces enfants ont été évaluées lorsqu’ils ont eu 8 ans et comparées à des enfants nés à terme. L’incapacité neuro-développementale majeure était définie par une différence d’intelligence générale de plus de 2 déviations standards par rapport à des enfants nés à terme, la cécité ou la surdité.
Principaux résultats
Des soins intensifs ont été dispensés chez 82% des 915 enfants nés très grands prématurés sans anomalie létale. L'âge gestationnel moyen à la naissance était de 25,6 semaines, et le poids moyen de naissance de 835 grammes. Au total, 73% de ces enfants ont survécu jusqu’à l’âge de 8 ans. Sur les survivants évalués, 17% avaient un handicap majeur.
Les analyses par régression logistique ont montré que l’augmentation de l’âge gestationnel à la naissance et du nombre de jour en vie diminuait le risque de décès et augmentait les chances de survie sans incapacité majeure.
Chez les survivants, une invalidité majeure augmentait le risque de survenue d’une hémorragie intraventriculaire par 2,6, celui d’une leucomalacie périventriculaire kystique par un facteur 9, l’usage de corticoïdes par presque 2 et le recours à la chirurgie par un facteur 2,8.
Au global, les d'enfants sans évènement majeur durant la période post-natale (48%), étaient également ceux qui avaient le moins d’invalidités majeures à l'âge de 8 ans (7%).
Principales limitations
De nombreuses données étaient manquantes.
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