Associé à cinq syndicats médicaux, le CNOM (Conseil national de l’Ordre des médecins) a publié un communiqué réaffirmant le rôle essentiel du médecin dans le parcours de soins. Si le texte prend acte de « la nécessité de déléguer de façon coordonnée la réalisation d’actes nécessaires au diagnostic ou à la réalisation du protocole de santé afin de dégager du temps médical et de permettre de prendre en charge les patients n’ayant pas accès aux soins , » il insiste sur le fait que « la compétence médicale est seule à même de poser un diagnostic et d’établir un plan de soins. »
« Une prise en charge non médicale de nos concitoyens conduira inéluctablement à un système de soins à deux vitesses avec d'une part un parcours avec l’expertise médicale et d’autre part un parcours sans cette expertise. » Le communiqué prend soin de manifester l’attachement des représentants des médecins libéraux à une coopération de l’ensemble des professionnels de santé, en cohérence avec le communiqué du Comité de liaison Inter Ordres paru à la mi-octobre 2022. Mais il reste dans la continuité des prises de position antérieures de l’Ordre et de la plupart des syndicats médicaux en soulignant que cette coopération ne doit pas s’effectuer en « niant le rôle et la place du médecin. »
Deux éléments expliquent sans doute l’actualité de ce rappel à l’ordre. D’une part, l’expérimentation sur la primo-prescription ouverte aux infirmières de pratique avancée (IPA) devrait bientôt démarrer, et une réflexion serait en cours sur l’accès direct des patients au système de soins grâce à un professionnel non médecin. D’autre part, une conférence de concertation organisée par l’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (UNIPA) s’est tenue à la mi-septembre 2022, avec de nombreux médecins invités. Elle a acté le flou qui entoure encore la définition de cette profession. Certains membres s’inspirent du rôle des « infirmières expertes », ou plutôt des rôles, tant ils varient d’un pays à l’autre, recouvrant des compétences plus ou moins étendues portant sur le diagnostic et la prise en charge.
Toutes les parties prenantes s’accordent pour que les pouvoirs publics définissent un cadre général arrêtant les compétences respectives de chaque profession. Et chacun consolide ses positions.
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