Il est urgent de se pencher sur la question de la peur de la récidive du cancer chez les patients et les survivants

  • Luigjes-Huizer YL & al.
  • Psychooncology

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Plus de la moitié des survivants d’un cancer et des patients atteints d’un cancer actif rapportent au moins un niveau modéré de peur de la récidive du cancer (PRC), et près d’un patient sur cinq rapporte un niveau élevé de peur.

Pourquoi est-ce important ?

  • La PRC demeure le besoin non satisfait le plus fréquent chez les survivants d’un cancer.
  • Ces résultats justifient la mise en place de mesures de psychoéducation autour de la PRC pour tous les survivants d’un cancer et les patients atteints d’un cancer.

Méthodologie

  • Une méta-analyse a été réalisée à partir de 46 études, avec des données provenant de 9 311 personnes.
  • La PRC a été déterminée à l’aide du questionnaire abrégé de l’Inventaire validé sur la peur de la récidive du cancer (Fear of Cancer Recurrence Inventory-Short Form, FCRI-SF).
  • La PRC était définie comme toute peur, inquiétude ou préoccupation liée à la possibilité de récidive ou de progression du cancer.
  • Un score supérieur ou égal à 13 pour l’indice de PRC était considéré comme un « niveau modéré de peur » et un score supérieur ou égal à 22 était considéré comme un « niveau élevé ».
  • Financement : subvention de la Société néerlandaise du cancer.

Principaux résultats

  • Dans l’ensemble, 58,8 % des participants ont obtenu un score supérieur ou égal à 13 pour l’indice de PRC, 45,1 % ont obtenu un score supérieur ou égal à 16, et 19,2 % ont obtenu un score supérieur ou égal à 22.
  • Le score de sévérité moyenne de la PRC pour l’ensemble des participants était de 14,8.
  • En moyenne, les patients atteints d’un cancer actif ont obtenu un score deux points plus élevé que les survivants, tandis que les femmes ont obtenu un score environ deux points plus élevé que les hommes.
  • 37 % des survivants d’un cancer de la prostate, 50 % des survivants d’un cancer colorectal et 80 % des patients atteints d’une leucémie et d’un lymphome non hodgkinien ont obtenu un score supérieur ou égal à 13.
  • Les patients atteints d’un cancer du poumon et d’un mélanome ainsi que les survivants d’un cancer du poumon et d’un mélanome présentaient les scores moyens les plus élevés pour l’indice de PRC.

Limites

  • Les personnes âgées de 70 ans et plus et celles résidant dans des pays à revenu faible et intermédiaire étaient sous-représentées.
  • Les scores du FCRI-SF sont susceptibles de ne pas refléter toutes les caractéristiques de la PRC clinique.