Identifier les femmes les plus à risque de cardiotoxicité chimio-induite : est-ce possible aujourd’hui ?
- Résumé d’article
À retenir
- Une étude souligne que seul l’un des 6 modèles prédictifs de la cardiotoxicité des chimiothérapies du cancer du sein identifiés dans la littérature a bénéficié d’une validation externe. Le niveau de preuve reste globalement insuffisant.
- « Nous ne sommes pas encore en mesure de prédire avec précision le risque de cardiotoxicité pour une patiente donnée atteinte du sein en fonction de ses paramètres cliniques » concluent les auteurs qui précisent que « pour améliorer la qualité globale des futurs modèles prédictifs, les chercheurs devraient faire le choix de meilleures pratiques dans le processus de développement. »
Pourquoi est-ce important ?
La cardiotoxicité est un événement indésirable grave pouvant survenir chez les sujets traités pour cancer du sein. Par ailleurs, les maladies cardiovasculaires augmentent le risque de décès post-chimiothérapie. D’où l’importance de ce sujet pour améliorer l’espérance de vie de ces sujets.
Méthodologie
Cette revue systématique a fait le point sur les études ayant permis de développer ou de valider un modèle prédictif de la cardiotoxicité d’un traitement de chimiothérapie chez les femmes atteintes de cancer du sein et publiées jusqu’en septembre 2021. La cardiotoxicité était définie comme une variation de la fraction d’éjection ventriculaire gauche ou la présence de tout symptôme en lien avec un effet de toxicité cardiaque.
Principaux résultats
Au global, sur les 590 publications identifiées, 7 études ont été retenues pour leur pertinence (6 études de développement de modèle prédictif et 1 étude de validation externe). Sur ces 6 études, 3 étaient basées sur des données rétrospectives et 3 sur des données prospectives. Trois incluaient des sujets ayant un cancer du sein localisé, une incluait des sujets ayant un cancer du sein localisé ou métastatique et deux ne mentionnaient pas le stade de la maladie. Le nombre de patients variait entre 217 et 8.068 selon les études, et l’âge moyen entre 49 et 73 ans. Le suivi moyen était de 7 ans. Les anthracyclines seules ou en combinaison avec le trastuzumab étaient utilisées chez toutes les femmes dans 4 études.
Les performances de ces modèles et leur applicabilité ont été évaluées. La plupart des modèles présentaient une discrimination bonne à excellente.
Les facteurs prédictifs de cardiotoxicité les plus couramment utilisés comprenaient l’âge, la fraction d’éjection ventriculaire gauche de base, l’hypertension et le diabète.
Parmi les modèles identifiés, quatre ont été jugés à haut risque de biais d’analyse.
Enfin, aucune des études incluses n’a examiné l’utilité clinique du modèle développé.
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