IAS 2021 — Le VIH demeure un facteur de risque important de forme grave du COVID-19

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À retenir

  • Une nouvelle analyse des données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique que l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) constitue un facteur de risque indépendant important de forme grave de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et de mortalité à l’hôpital. 

Pourquoi est-ce important ?

  • Les données probantes concernant les résultats indésirables du COVID-19 chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sont contradictoires.
  • En outre, les pays où la prévalence du VIH est forte, en particulier en Afrique, ont actuellement un accès limité aux vaccins contre le COVID-19.

Méthodologie

  • Une analyse a été réalisée à partir de données cliniques anonymisées provenant de 268 412 patients hospitalisés présentant un COVID-19 confirmé en laboratoire ou une suspicion de COVID-19 dans 37 pays, rapportées sur la Plateforme mondiale de données cliniques sur le COVID-19 de l’OMS.
  • Sur les 168 649 personnes hospitalisées pour qui le statut VIH était disponible, 15 522 (9,2 %) étaient des PVVIH.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • 91,8 % des PVVIH recevaient un traitement antirétroviral (TAR) et 36,2 % présentaient une forme grave/critique du COVID-19.
  • L’infection par le VIH était associée à un risque accru de forme sévère/critique du COVID-19 (rapport de cotes [RC] corrigé : 1,13 ; IC à 95 % : 1,09–1,17) après une correction pour prendre en compte l’âge, le sexe et les comorbidités.
  • L’infection par le VIH était également associée à un risque accru de mortalité à l’hôpital (rapport de risque [RR] corrigé : 1,30 ; IC à 95 % : 1,24–1,36) après une correction pour prendre en compte l’âge, le sexe, la sévérité de la maladie et les comorbidités.
  • Chez les PVVIH, un âge supérieur à 65 ans, le sexe masculin, le diabète et l’hypertension étaient associés de manière indépendante à un risque accru de mortalité à l’hôpital et de forme grave de la maladie à l’admission, après une correction pour prendre en compte d’autres facteurs de risque.

Limites

  • Les résultats n’ont pas pu être stratifiés selon le statut du TAR en raison de données insuffisantes.
  • Il est possible que ces résultats ne puissent pas être généralisés à tous les pays.

Commentaire d’expert
La présidente de la Société internationale de lutte contre le SIDA (International AIDS Society, IAS) et coprésidente international du Congrès 2021 de l’IAS, Adeeba Kamarulzaman, MBBS, a déclaré dans un communiqué de presse : « Cette étude souligne à quel point il est essentiel que les pays incluent toutes les personnes vivant avec le VIH dans la liste des populations prioritaires pour les programmes nationaux de vaccination contre le COVID-19. »