HPV : vaccination au collège et surveillance renforcée

  • Actualités Médicales
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

Les infections par les HPV (human papillomavirus) sont responsables chaque année de près de 6.400 nouveaux cas de cancers et 30.000 lésions précancéreuses du col de l’utérus, alors que nous disposons d’une vaccination qui permet de prévenir jusqu’à 90% de ces infections. Elle est recommandée pour toutes les filles et tous les garçons de 11 à 14 ans, mais la couverture vaccinale n’est pas suffisante. En 2022, elle n’était que de 41,5% chez les filles et de 8,5% chez les garçons, un taux bien en dessous de l’objectif de 80%. 

Une vaccination dans les collèges

Afin d’améliorer cette couverture vaccinale, une campagne de vaccination anti-HPV gratuite est lancée dans les collèges à partir de ce mois d’octobre, à destination des élèves de 5e, filles et garçons. Ce sont 800.000 élèves concernés, dans près de 7.000 collèges publics et dans les collèges privés sous contrat volontaires. Elle n’est bien sûr pas obligatoire et nécessite l’accord des parents qui ont déjà été informés en juin dernier et ont dû recevoir en septembre, par leur établissement scolaire, un kit d’information incluant la demande d’autorisation parentale.

La vaccination se déroulera dans les collèges qui accueilleront des équipes mobiles. Deux doses espacées de 6 mois étant nécessaires, la première sera proposée d’ici la fin de l’année 2023, pour permettre la réalisation de la seconde au plus tard en juin 2024.

Une surveillance renforcée

Dans ce contexte, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé de mettre en place une surveillance renforcée de cette vaccination. Les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) sont mobilisés pour recueillir et analyser en continu les déclarations d’effets indésirables avec le vaccin Gardasil 9® et l’ANSM s’appuiera, en lien avec les CRPV, sur son Comité scientifique permanent pour analyser d’éventuels signaux de sécurité détectés. L’ANSM s’est engagée à publier chaque mois, à partir d’octobre, les chiffres clés de la vaccination et des déclarations d’effets indésirables, ainsi que les éventuels signaux potentiels identifiés. Des synthèses périodiques seront publiées à l’issue des première et seconde phases de vaccination (au printemps 2024 et à l’été 2024) et un rapport détaillé de pharmacovigilance sera disponible à l’automne 2024.