Hospitalisation pour cause de COVID-19 : diminution de l’efficacité du vaccin contre les nouveaux variants d’Omicron

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • Une vaste étude sud-africaine révèle que l’efficacité du vaccin à ARNm contre les hospitalisations liées au COVID-19 provoqué par les sous-variants d’Omicron, même après une troisième dose, diminue en passant d’environ 66–70 % après 1–2 mois à 50 % après 3–4 mois, puis continue de diminuer fortement par la suite.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il s’agit de l’une des premières études de grande envergure à examiner la durabilité de l’efficacité du vaccin contre les hospitalisations causées par les derniers variants d’Omicron.
  • Les auteurs de l’étude concluent à la nécessité de procéder à des rappels fréquents : « l’injection de rappel permet de maintenir l’efficacité du vaccin contre les formes graves de la maladie causées par les sous-lignées actuelles du variant Omicron, bien que les données probantes d’une diminution rapide de la durabilité indiquent la nécessité d’une injection de rappel régulière dès quatre mois après la dernière dose ou la nécessité pour les vaccins d’intégrer les variants préoccupants pour maintenir la protection ».

Méthodologie

  • L’étude cas-témoins où les témoins étaient les personnes ayant été testées négatives (une variante d’une étude cas-témoins) a inclus 32 883 patients hospitalisés en vue d’un traitement médical qui étaient membres de Discovery Health, une organisation de soins médicaux qui fournit une couverture d’assurance maladie à 3,7 millions de Sud-Africains.
  • Les patients ont fait l’objet d’un test d’amplification en chaîne par polymérase (Polymerase Chain Reaction, PCR) pour dépister l’infection par le SARS-CoV-2 entre le 15 novembre 2021 et le 28 février 2022 (lorsque les sous-variants BA.1 et BA.2 d’Omicron étaient prédominants), et entre le 15 avril et le 24 juin 2022 (lorsque les sous-variants BA.4 et BA.5 étaient prédominants).
  • L’efficacité du vaccin à ARNm BNT162b2 (Pfizer-BioNTech) contre les hospitalisations a été calculée comme étant égale à 1 moins la probabilité de vaccination parmi les cas positifs, après une correction pour prendre en compte des covariables.
  • Les données ont été analysées en fonction du temps écoulé depuis l’administration de la dose de vaccin la plus récente.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • 5 909 (18,0 %) des 32 883 patients hospitalisés ont été testés positifs pour l’infection par le SARS-CoV-2.
  • L’efficacité du vaccin a diminué dès trois à quatre mois après la troisième dose de vaccination :
    • L’efficacité contre les sous-variants BA.1/BA.2 d’Omicron était la plus élevée 14 à 27 jours après la vaccination (81,6 % ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 68,1–89,4 %), chutant ensuite à 66,4 % (IC à 95 % : 53,7–75,6 %) après 1–2 mois, puis à 50,0 % (IC à 95 % : 4,4–73,9 %) après 3-4 mois. À 9 mois ou plus, l’efficacité après 2 doses de vaccination atteignait un faible 19,3 % (IC à 95 % : 6,3–30,5 %).
    • L’efficacité contre les sous-variants BA.4/BA.5 a diminué, passant de 68,8 % (IC à 95 % : 59,5–76,0 %) après 1–2 mois à 46,8 % (IC à 95 % : 35,3–56,2 %) après 3–4 mois.

Limites

  • Il s’agit d’une étude observationnelle.