Hémorragie intracérébrale et intraventriculaire : de bons résultats de récupération sont possibles à un an

  • Shah VA & al.
  • JAMA Neurol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les patients survivant à une hémorragie intracérébrale (HIC) ou à une hémorragie intraventriculaire (HIV) avec une incapacité sévère à 30 jours ont souvent récupéré une bonne fonction à 1 an.
  • Les événements pendant l’hospitalisation ont influencé le résultat à un an.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le fait de retarder le pronostic jusqu’après le traitement peut améliorer l’estimation précise du résultat à plus long terme.

Principaux résultats

  • 43 % des patients ont obtenu de bons résultats à 1 an.
  • Les facteurs pronostiques défavorables comprenaient (rapport de cotes corrigé [RCc]) :
    • le diabète (0,50) ;
    • un score plus élevé à l’échelle de l’AVC des Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health Stroke Scale ; 0,93) ;
    • la leucoaraïose sévère (0,30) ;
    • le déplacement de la glande pinéale (0,87) ;
    • un nouvel AVC ischémique (0,45) ;
    • une gastrostomie (0,30) ;
    • une hydrocéphalie persistante (0,37).
  • Les facteurs pronostiques favorables comprenaient (RCc) :
    • la résolution de l’HIC au jour 30 (1,83) ;
    • la résolution de l’HIV au jour 30 (2,20).
  • Les facteurs pronostiques défavorables spécifiques à l’essai comprenaient (RCc) :
    • CLEAR-III :
      • une pression de perfusion cérébrale inférieure à 60 mmHg (0,30) ;
      • un sepsis (0,05) ;
      • une ventilation artificielle prolongée (0,96 par jour).
    • MISTIE-III :
      • un monitorage de la pression intracrânienne (0,35).
  • Le modèle au jour 30 ayant intégré les événements hospitaliers a été plus performant que le modèle ayant uniquement utilisé les facteurs à l’inclusion pour prédire le résultat à 1 an (aire sous la courbe : 0,87 contre 0,76 ; P < 0,001).

Commentaire d’expert

  • Dans un éditorial, le Dr Magdy H. Selim, PhD, affirme que les études menées à ce jour « délivrent un message clair et fort. Le rétablissement des patients atteints d’une HIC prend beaucoup de temps. » Notant que les lignes directrices actuelles recommandent un traitement agressif jusqu’au deuxième jour complet d’hospitalisation au moins, le Dr Selim déclare : « Je dirais qu’une période beaucoup plus longue est nécessaire pour encourager un traitement maximal pour ces patients. Il est temps de porter un nouveau regard sur l’HIC qui soit fondé sur les données probantes. »

Méthodologie

  • Il s’agit d’une analyse combinée d’essais de phase III menés en Asie, au Canada, aux États-Unis et en Europe :
  • 715 survivants présentaient une incapacité grave (score à l’échelle de Rankin modifiée [modified Rankin Scale, mRS] de 4 ou 5) au jour 30.
  • Critère d’évaluation principal : l’obtention d’un bon résultat (mRS de 0 à 3) à un an.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

  • Les cohortes ont été combinées.
  • Les pratiques ont pu changer au cours de la période d’inclusion.
  • Le caractère généralisable des résultats est inconnu.