Gestion des addictions : nouvelles recommandations HAS
- Fanny Lebrun
- Actualités Médicales
La Haute autorité de santé (HAS) vient de publier des recommandations pour aider les professionnels des établissements et services du secteur social et médico-social (ESSMS) à accompagner les personnes rencontrant des difficultés liées à des addictions : consommation de substances psychoactives licites ou illicites et/ou usage de jeux (d’argent, de hasard, vidéo).
Objectifs
Ces recommandations ont pour objectif de fournir des repères aux professionnels des ESSMS non spécialisés en addictologie, qui peuvent se sentir démunis, en vue de :
- Prévenir ou retarder l’entrée dans les conduites addictives des personnes accompagnées ;
- Réduire les risques et les dommages liés à ces pratiques et améliorer la qualité de vie des personnes ayant des conduites addictives ;
- Accompagner vers les ressources spécialisées les personnes désireuses de se soigner ou de réduire leurs pratiques à risque et adapter le projet personnalisé d’accompagnement.
Des recommandations adaptées à chaque secteur
Afin de prendre en compte les enjeux spécifiques de chaque secteur (caractéristiques du public accompagné, place de l'entourage…), ces recommandations sont déclinées en quatre documents correspondant aux quatre secteurs :
- Personnes âgées : celles qui sont accueillies en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) peuvent présenter des facteurs de risque dus à leur âge et à des polypathologies. Pour cette population, les addictions concernent en majorité des produits légaux tels que l’alcool, les médicaments psychotropes (benzodiazépines) et le tabac ;
- Handicap : des études ont mis en évidence une consommation de tabac, d’alcool, de médicaments et de substances psychoactives illicites plus fréquente chez les personnes en situation de handicap que dans le reste de la population française. L’accompagnement de ces personnes doit s’appuyer sur l’entourage ;
- Protection de l’enfance : les enfants, adolescents et jeunes mineurs accompagnés par la protection de l’enfance sont particulièrement exposés aux conduites addictives, plus que la population générale de cette classe d’âge ;
- Inclusion sociale : les personnes vivant à la rue ont plus fréquemment des consommations à risque par rapport à la population générale.
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