Fibrillation atriale : existe-t-il un lien avec la consommation de café ?

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À retenir

  • Le risque de développer une fibrillation atriale (FA) d’apparition nouvelle chez les adultes d’âge mûr et les adultes plus âgés avait tendance à augmenter avec la quantité de café consommée, mais pas de façon constante.
  • Le risque était cependant plus que doublé chez ceux qui buvaient les plus grandes quantités de café.

Pourquoi est-ce important ?

  • L’incidence de la FA augmente avec le vieillissement de la population, et les facteurs de risque alimentaires sont souvent modifiables.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte prospective aux États-Unis a porté sur 6 226 adultes d’origines ethniques variées qui étaient initialement âgés de 45 à 84 ans (âge moyen : 62,2 ans) et qui étaient exempts de maladie cardiovasculaire clinique, y compris de FA (étude MESA).
  • Critère d’évaluation : la FA incidente.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • Au cours d’un suivi moyen de 8,5 ans, 6,6 % de l’ensemble des participants ont reçu un diagnostic de FA.
  • Par rapport à leurs pairs n’ayant pas bu de café, les participants ayant bu au moins 1 tasse/semaine présentaient un risque 40 % plus élevé de FA (rapport de risque corrigé [RRc] : 1,40 ; P = 0,015).
  • La relation dose-réponse positive entre la quantité de café consommée et le risque de FA n’était pas constante, mais le risque était plus que doublé chez ceux qui buvaient au moins 6 tasses par jour (RRc : 2,15 ; P = 0,004), par rapport à ceux qui n’en buvaient pas.
  • L’incidence de la FA allait de 4,5 % chez les participants qui ne buvaient pas de café à 9,8 % chez ceux qui buvaient au moins 6 tasses/jour.
  • Le risque de FA associé à une consommation d’au moins 1 tasse/semaine de café était significativement accru chez les participants d’origine ethnique blanche (RRc : 1,96 ; P = 0,004) et montrait une tendance chez les participants d’origine ethnique hispanique (2,19 ; P = 0,10), mais n’était pas significatif chez les participants d’origine ethnique afro-américaine (1,10 ; P = 0,83) et sino-américaine (1,12 ; P = 0,74).

Limites

  • La consommation de café était autodéclarée et n’a été recueillie qu’une seule fois à l’inclusion.
  • Les résultats ont pu être affectés par des facteurs de confusion résiduels et non mesurés.
  • La taille de l’échantillon pourrait avoir été insuffisante pour détecter des associations dans certains sous-groupes.
  • Les résultats pourraient ne pas s’appliquer aux personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire.