Face à la menace mondiale que représente la variole du singe, les possibilités de traitement restent limitées

  • Adler H & al.
  • Lancet Infect Dis

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • La variole du singe est une menace mondiale émergente. Les premières données d’utilisation suggèrent que le brincidofovir a une faible efficacité.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le brincidofovir entraîne une réduction des seuils de cycle du test PCR pour détecter le virus, mais n’offre aucun bénéfice clinique et est associé à des problèmes de la fonction hépatique.
  • Le técovirimat (traitement de deux semaines) semble permettre le développement d’une immunité humorale et l’obtention d’une clairance virale durable.
  • L’infectivité reste indéterminée. Un patient a rechuté avec une maladie clinique de forme légère et de courte durée, ainsi qu’une excrétion virale transitoire.

Principaux résultats

  • Sept patients (quatre hommes ; trois femmes).
  • Acquisition : en dehors du Royaume-Uni (n = 4), à l’intérieur du Royaume-Uni (n = 3) ; 4 cas en 2018–2019 ; 3 cas issus d’un cluster dans un foyer en 2021.
  • Présentation : lésions de la peau pléomorphes avec test PCR positif pour la variole du singe, ADN viral détectable dans les voies respiratoires supérieures (n = 7) ; ADN sérique (n = 6) ; urine (n = 4).
  • Traitement (n = 3) : brincidofovir par voie orale à raison de 200 mg/semaine pendant 3 semaines, 7 jours après l’apparition de l’éruption cutanée.
  • Événements indésirables : augmentation de l’alanine transaminase (n = 3) ayant entraîné l’arrêt du traitement.
  • Efficacité : réductions transitoires de la charge virale dans les voies respiratoires supérieures (n = 2).
  • Complications : troubles de l’humeur, sevrage alcoolique aigu, névralgie sévère, abcès, conjonctivite unilatérale.
  • Lésions inguinoscrotales ulcéreuses en cours restant constamment positives à l’ADN du virus de la variole du singe au test PCR.
  • Cas de 2021 : 1 patient pédiatrique (non traité) : les lésions ont formé une croûte au jour 12 ; l’ADN du virus de la variole du singe est resté détectable par test PCR jusqu’au jour 20.

Méthodologie

  • Une étude observationnelle rétrospective a décrit l’évolution clinique de la variole du singe avec un traitement par brincidofovir et técovirimat, ainsi que la cinétique virale chez des patients au Royaume-Uni (du 15 août 2018 au 10 septembre 2021).
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

  • Il s’agit d’une étude observationnelle.
  • Faible nombre de cas.
  • Incapacité à évaluer l’excrétion virale en cours.