Exposition aux perturbateurs endocriniens de la population française via l’alimentation
- Lee A & al.
- Food Chem
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Parmi les produits phytosanitaires (pesticides, fongicides, herbicides, insecticides, engrais de croissance) utilisés pour la production de fruits et légumes, certains ont des effets perturbateurs endocriniens. Une récente étude donne un aperçu de l’exposition des consommateurs français aux perturbateurs endocriniens synthétiques ou naturels via les denrées alimentaires en raison de l’industrialisation :
- Des résidus de produits phytosanitaires sont plus particulièrement retrouvés dans certains fruits et légumes issus de l’agriculture ;
- L’exposition de la population française aux isoflavones est favorisée par le soja caché dans les aliments.
Méthodologie
Des bases de données de l’Union Européenne sur les pesticides ont été utilisées pour détecter les perturbateurs endocriniens. Au total 460 substances phytosanitaires et phytoestrogènes approuvées en France ont été retenues. Les limites maximales en résidus (LMR) de 70 de ces produits ont été mesurées à partir de 64 fruits et légumes. Et des mesures en génistéine et daidzéine ont été effectuées sur 140 produits alimentaires provenant de supermarchés français.
Principaux résultats
En France, la consommation moyenne totale de fruits et légumes serait de 503 g/j (riz compris) par personne.
L’exposition aux produits phytosanitaires et phytoestrogènes à partir de l’analyse de 64 fruits et légumes serait de 509 microgrammes par jour sous forme de mélanges assez complexes. Les produits les plus retrouvés étaient des anti-androgènes (353 microgrammes/jour).
Parmi les produits incriminés, le glyphosate restait le plus fréquemment retrouvé. Les principaux contributeurs à l’exposition potentielle aux produits phytosanitaires et perturbateurs endocriniens (>20 µg/jour) sont par ordre décroissant : les pommes, les pommes de terre, le riz, le soja et les laitues.
Concernant les produits à base de soja, 329 produits alimentaires ont été identifiés en 2020 sur les sites internet des supermarchés français. Les produits « ressemblant à la viande » étaient les aliments à base de soja les plus populaires, suivis des desserts, crèmes et boissons. L’exposition moyenne quotidienne des français aux produits revendiquant être constitués de soja serait de 6.915 µg/jour en génistéine et diadzéine. L’exposition quotidienne des français à des produits constitué de soja, mais ne le revendiquant pas serait quant à elle de 1.930 µg/jour.
La quantité globale d’isoflavones par gramme de soja était de 845 µg/g au global, 1.800 µg/gpour les aliments déclarés à base de soja et 310µg/g pour les produits utilisant du soja mais ne le revendiquant pas.
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