Exposition au gluten in utero ou durant l’enfance et risque ultérieur de diabète de type 1

  • Lund-Blix NA & al.
  • PLoS Med

  • Nathalie Barrès
  • Résumé d’article
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À retenir 

Une étude norvégienne vient de montrer que l’exposition au gluten in uterone serait pas associée à un sur-risque de diabète de type 1 chez l’enfant. En revanche, une exposition au gluten durant l’enfance, favoriserait ce risque. Des résultats qui ne sont cependant pas cohérents avec les conclusions de précédentes études. Les auteurs suggèrent que les critères de sélection des enfants de leur étude– excluant par exemple les enfants dont les mères étaient atteintes de maladie cœliaque – pourraient en partie contribuer à ces différences.

Protocole de l’étude

Plus de 86.000 enfants issus de l’étude observationnelle de cohorte Norwegian Mother and Child Cohorte Study (MoBa) ont été recrutés entre 1999 et 2008 et suivis jusqu’en 2018. Les cas de diabète de type 1 ont été identifiés viale registre national du diabète norvégien. La consommation de gluten a été évaluée chez la mère jusqu’à la 22esemaine de grossesse et chez les enfants issus de ces grossesses, à l’âge de 18 mois. Ces évaluations ont été réalisées grâce à des questionnaires alimentaires spécifiques. 

Principaux résultats

Sur une période moyenne de suivi de 12,3 ans, 343 enfants ont reçu un diagnostic de diabète de type 1 (soit une incidence de 32,6/100.000 personnes-années). L’âge moyen au diagnostic était de 7,5 ans. L’apport moyen en gluten était de 13,6 g chez les mères et de 8,8 g chez les enfants. Chez les mères, les apports en gluten étaient plus faibles chez celles dont l’alimentation était plus faible en fibres et moins énergétique. Les enfants dont les apports en gluten étaient les plus faibles étaient ceux dont les mères étaient le plus jeunes et les moins éduquées et qui avaient allaité leur enfant le moins longtemps. 

Les analyses ont révélé qu’il n’y avait aucune association entre la consommation de gluten par la mère et la survenue d’un diabète de type 1 chez l’enfant. En revanche, une consommation supplémentaire de 10 g de gluten par jour chez les enfants était associée à 46% de risque de diabète de type 1 supplémentaire (Hazard ratio ajusté (HRa) 1,46 [1,06-2,01], p=0,02). Les mêmes tendances étaient observées après exclusion des enfants qui avaient déclaré une maladie cœliaque au cours du suivi, sans significativité toutefois. 

Principales limitations

Les apports en gluten restent des estimations et les évaluations n’ont été réalisées qu’à deux moments de la vie.