Existe-t-il un lien entre statut en magnésium et risque cardiovasculaire chez les sujets obèses ?
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Les résultats de cette étude suggèrent que les femmes obèses évaluées avaient des apports en magnésium faibles, mais des concentrations plasmatiques et érythrocytaires moyennes dans les normes du fait d’une hypomagnésurie compensatrice. Par ailleurs, aucune corrélation significative n’a pu être mise en évidence chez ces sujets entre leur statut en magnésium et les marqueurs du risque cardiovasculaire.
Pourquoi est-ce important ?
Les données de la littérature ont montré que le magnésium pouvait avoir un effet protecteur contre les troubles métaboliques et que les personnes obèses avaient des concentrations plasmatiques en magnésium réduites. Or, ce déficit en magnésium participerait à la physiopathologie de l’hypertension, de l’arythmie ainsi qu’au développement d’autres atteintes cardiovasculaires chez les sujets obèses.
Principaux résultats
- Les deux groupes ne différaient pas en ce qui concerne les apports moyens en magnésium, ni les concentrations plasmatiques, érythrocytaires et urinaires moyennes en magnésium.
- Bien que pour les deux groupes, les apports moyens en magnésium étaient inférieurs aux apports recommandés, les patientes avaient des concentrations plasmatiques et érythrocytaires moyennes en magnésium dans la normale.
- Dans les deux groupes, l’excrétion urinaire moyenne en magnésium était inférieure aux valeurs de référence.
- La circonférence moyenne à la taille, l’IMC, l’indice de conicité étaient plus élevés chez les femmes obèses que chez les autres (p<0,05).
- Aucune corrélation significative n’a été mise en évidence entre le statut en magnésium et les paramètres de risque cardiovasculaire chez les femmes obèses.
Méthodologie
- Étude transversale ayant inclus 127 femmes pré-ménauposées âgées de 20 à 50 ans, dont 63 femmes obèses et 64 femmes ayant un poids normal. Tous les sujets étaient non fumeurs, sans diabète, ni insuffisance rénale, maladie hépatique ou inflammation clinique, et ne prenaient pas de supplémentation en vitamines ni minéraux et/ou de médicaments pouvant affecter le statut en magnésium.
- Une enquête alimentaire sur trois jours a permis d’évaluer les apports en magnésium.
- Les concentrations plasmatiques, érythrocytaires et urinaires en magnésium ont été mesurées par spectrophotométrie d’absorption atomique de flamme.
- La circonférence à la taille était également mesurée, l’IMC calculé et l’indice de conicité calculé pour évaluer le risque cardiovasculaire.
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