Examen physique : professionnalisme et respect
- Serge Cannasse
- Actualités professionnelles
Lors de l’examen physique de son (sa) patient(e), le praticien peut être amené à réaliser des gestes intrusifs dans des régions corporelles considérées comme intimes (toucher rectal et/ou vaginal, endoscopie anale, spéculum, sonde d’échographie, examen des seins). Comme l’indique l’Académie de médecine, dans un certain nombre de situations cliniques, ces examens restent « indispensables et non substituables. » En revanche, plusieurs affaires largement médiatisées rappellent aux professionnels de santé que ces gestes doivent être réalisés de façon à éviter « toute interprétation ambiguë ».
Pour cela, ils doivent avoir présents à l’esprit les principaux obstacles à l’exécution de ces gestes :
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la pudeur individuelle (par exemple, une gêne au déshabillage est ressentie par 33% des hommes et 46% des femmes), variant beaucoup selon la culture, la religion et l’âge.
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« la suprématie des examens complémentaires dans l’esprit de la population. »
Le risque majeur est en effet de se voir accusé de viol. L’Académie donne la définition qu’en donne le Code pénal : « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise. »
Il est donc indispensable que le (la) patient(e) soit clairement informé(e) des raisons des gestes envisagés et des conséquences de leur éventuel refus, qui doit être respecté : le consentement aux soins est un impératif. Comme toujours en médecine, la confiance mutuelle est requise. Elle sera d’autant plus aisément obtenue que le praticien aura une « attitude professionnelle et une réelle empathie. »
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