Évolution des manifestations cutanées liées aux nouveaux variants COVID-19
- Visconti A & al.
- Br J Dermatol
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
À retenir
Selon une étude britannique menée à partir des données autodéclarées de près de 350.000 britanniques, la fréquence des manifestations cutanées liées au COVID-19 a diminué avec les variants Omicron et a fortiori Delta.
Le rapport de risque associé à ces manifestations en cas de COVID-19 reste cependant comparable à celui qualifiant d’autres symptômes comme la fièvre et la toux. Les auteurs soulignent que malgré cela, ces signes cutanés ne sont pas intégrés comme des symptômes potentiellement évocateurs de COVID-19.
Chez moins de 2% des sujets infectés, l’atteinte dermatologique étaient la première ou la seule manifestation de l’infection par le SARS-CoV-2.
Pourquoi est-ce important ?
Si la nature et la fréquence des manifestations cutanées liées au COVID-19 ont bien été décrites durant les premiers temps de la pandémie, associées au coronavirus initial, les études décrivant leur évolution avec l’émergence des variants ont été rares. Cette étude remplit ce déficit.
Méthodologie
Cette étude rétrospective est fondée sur les données autodéclarées de 348.691 utilisateurs britanniques de l'application ZOE COVID Study au cours de la pandémie.L’objectif était d'évaluer la valeur diagnostique, la fréquence et la durée de certaines manifestations cutanées liées à l'infection au cours des différentes vagues.
Principaux résultats
Parmi les 348.691 utilisateurs, des symptômes cutanés ont été déclarés par 17,6% et 11,4% des patients infectés durant les vagues Delta et Omicron respectivement, contre 9,0% et 9,6% de ceux qui n’avaient pas été infectés au cours des vagues Delta et Omicron, respectivement. Aussi, la prévalence de ces symptômes était associée à un odds ratio ajusté (ORa) de 2,29 durant la vague de Delta et 1,29 durant la vague Omicron, notamment les éruptions cutanées de type brûlure (ORa 2,61 et ORa 1,46). A l’inverse, les éruptions acrales, qui étaient les plus fréquentes avec le SARS-CoV-2 de type sauvage, étaient moins fréquentes au cours des vagues Delta et Omicron (3,1%, 1,1% et 0,7% respectivement).
Les manifestations cutanées étaient le plus souvent signalées après les autres symptômes du COVID-19 (61,5% et 55,8% pour les vagues Delta et Omicron, respectivement) ou de façon simultanée (37,8% et 43,0%). Seuls 0,5% et 0,8% des sujets infectés ont évoqué des signes cutanés en amont (5 jours en moyenne) d’un autre symptôme lié au COVID-19, tandis que 0,2 et 0,4% n’avaient présenté que des signes cutanés liés à l’infection au cours de ces deux périodes.
Aucune différence n’a été observée entre les sujets vaccinés ou non vaccinés une fois le COVID-19 diagnostiqué, hormis concernant la fréquence des éruptions cutanées de type brûlure, moins fréquentes parmi les personnes vaccinées.
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