Évolution des cancers pédiatriques en France : analyse de 28.000 cas pour y voir plus clair
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales
À retenir
Des chercheurs ont évalué à partir des données de plus de 28.000 enfants, la survie à 5 et 10 ans des enfants atteints de cancer en France. Les constats sont les suivants :
- Tous cancers confondus, les taux de survie à 5 ans et à 10 ans atteignent respectivement 82,8% et 80,8%.
- La survie à 10 ans dépasse les 90% pour de très nombreux cancers, mais pas tous (ex. ostéosarcome, tumeur du système nerveux central).
Ces chiffres sont le fruit d’importantes évolutions thérapeutiques réalisées au cours de la dernière décennie.
Méthodologie
Les données utilisées ont pris en compte les cas de cancer chez l’enfant répertoriés entre 2000 et 2015 dans le Registre national français des cancers de l’enfant.
Principaux résultats
L’étude a inclus 28.073 tumeurs primitives, dont 39,2% tumeurs hématopoïétiques et 60,8% tumeurs solides. Le délai médian de suivi était de 9,8 ans.
Tous cancers confondus, la survie globale est de 92,2% à 1 an, 87,6% à 2 ans, 82,8% à 5 ans et 80,8% à 10 ans. La survie à 10 ans des cas identifiés dans la première période du suivi, entre 2000 et 2007 était de 79,6%. Cette évolution souligne l’amélioration de l’efficacité des traitements.
Les cancers ayant les meilleurs pronostics (survie à 10 ans >90%) sont le lymphome de Hodgkin, le lymphome de Burkitt, le rétinoblastome, le néphroblastome, les tumeurs des cellules germinales et le cancer de la thyroïde. Les cancers ayant les moins bons pronostics chez l’enfants (survie à 10 ans <70%) sont la leucémie myéloïde aiguë, les épendymomes, les tumeurs embryonnaire du SNC, les ostéosarcomes et les sarcomes des tissus mous.
La survie à 5 ans tous cancers confondus ne diffère pas entre les garçons et les filles.
La survie à 10 ans des survivants à 5 ans était de 97,5% et elle dépassait les 95% pour tous les sous-groupes de cancer à l’exception des ostéosarcomes et des tumeurs du système nerveux central.
Les sujets qui vivaient dans une zone géographique défavorisée au moment du diagnostic avaient une espérance de vie légèrement inférieure aux autres.
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