Espoir dans la prise en charge du myélome multiple
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales
Dans un communiqué du 9 novembre, l’Académie nationale de médecine revient sur les progrès majeurs réalisés au cours des deux dernières décennies concernant la prise en charge des patients atteints de myélome multiple. Ce communiqué fait écho aux réunions nationales de l’Association française des malades du myélome multiple qui viennent de se dérouler.
Avec 5.400 nouveaux cas par an en France, cette hémopathie maligne représente 1 à 2% de l’ensemble des cancers et 10 à 12% des hémopathies malignes. Cette maladie se caractérise par « la prolifération clonale de plasmocytes responsable d’un envahissement de la moelle hématopoïétique et de la sécrétion d’une immunoglobuline monoclonale dans la majorité des cas. » Elle concerne principalement les sujets âgés (âge médian du diagnostic 70 ans). Aujourd’hui, grâce aux progrès thérapeutiques, un nombre plus important de patients présente une maladie de bas niveau, voire une maladie indétectable.
L’Académie nationale de médecine rappelle les avancées diagnostiques et thérapeutiques auxquelles l’Intergroupe francophone du myélome rassemblant des spécialistes français et belges a contribué.
Les critères diagnostiques et pronostiques se sont améliorés. Le diagnostic s’appuie dorénavant sur des techniques d’imagerie médicale (IRM, TEP-scan) et les évaluations pronostiques sur la cytogénétique, la génomique (dosage sérique des chaînes légères libres d’immunoglobulines et évaluation de la maladie résiduelle) et la cytométrie en flux.
De nouvelles thérapeutiques ont été commercialisées au cours des deux dernières décennies. S’il est difficile de parler de disparition totale de la maladie, celle-ci est maintenue à des niveaux très bas, voir indétectables grâce aux immunomodulateurs et aux inhibiteurs du protéasome (toujours largement utilisées) qui ont été disponibles dans les années 2000, puis en 2010 aux anticorps monoclonaux anti-CD38 et enfin, depuis 2020, à des immunothérapies innovantes utilisant des anticorps bispécifiques ou couplés à une toxine et aux thérapies cellulaires type CAR-T (chimeric antigen T-cell therapy).
Ces dernières techniques sont basées sur le prélèvement et la modification génétique de lymphocytes en vue de leur permettre d’acquérir la capacité de tuer les cellules tumorales.
Le dynamisme de la recherche a conduit de fait à la mise à disposition d’un nombre important de traitements du myélome au cours des deux dernières décennies, offrant aux médecins la possibilité de proposer différentes combinaisons et séquençages thérapeutiques.
L’Académie nationale de médecine rappelle l’intérêt de garder une certaine vigilance concernant l’accès à ces nouveaux traitements onéreux pour que tous les patients puissent en bénéficier.
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