ESMO 2021 — L’association copanlisib et rituximab améliore les résultats chez les patients atteints d’un lymphome de la zone marginale en rechute
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Chez les patients atteints d’un lymphome de la zone marginale (LZM) en rechute, l’association copanlisib et rituximab entraîne une réduction de 52 % du risque de progression ou de décès.
- Le copanlisib est le premier inhibiteur de PI3K à être associé de manière sûre au rituximab dans ce contexte, ce qui pourrait représenter une nouvelle stratégie thérapeutique.
Pourquoi est-ce important ?
- Il est important de comprendre si et comment les bénéfices observés dans l’essai initial s’appliquent également au groupe LZM.
Méthodologie
- CHRONOS-3 : un essai de phase III randomisé et contrôlé par placebo a été mené en double aveugle.
- 458 patients atteints d’un LNH indolent (LNHi) en rechute ; 95 patients atteints d’un LZM ont été inclus dans l’analyse du sous-ensemble.
- Randomisation (selon un rapport de 2:1) : copanlisib et rituximab (n = 66) contre placebo et rituximab (n = 29).
- Sous-types de LZM : ganglionnaire 39 %, extraganglionnaire 37 %, splénique 24 %.
- Critère d’évaluation principal : la survie sans progression (SSP) évaluée de manière centrale.
- Critères d’évaluation secondaires : taux de réponse objective (TRO)/taux de contrôle de la maladie (TCM), taux de réponse complète (TRC), délai jusqu’à progression (Time-to-Progression, TTP), survie globale (SG), sécurité d’emploi.
- Financement : Bayer AG
Principaux résultats
- La durée de suivi médiane était de 18 mois.
- SSP médiane : 22,1 mois contre 11,5 mois dans les groupes copanlisib et placebo, respectivement (rapport de risque [RR] : 0,475 ; P = 0,012).
- Des améliorations numériques de la SSP ont été observées dans le groupe copanlisib pour tous les sous-types de LZM (amélioration statistiquement significative pour la maladie extraganglionnaire).
- Le TRO était significativement plus élevé chez les patients traités par copanlisib et rituximab que chez ceux traités par placebo et rituximab (LZM de tout type : 76 % contre 41 % ; P < 0,01), avec un TRC de 39 % contre 10 %, respectivement.
- Une amélioration de la durée de la réponse et du TTP a été observée dans le bras copanlisib, comparativement au bras placebo.
- Le profil de sécurité de cette association était globalement cohérent avec ceux des deux médicaments en monothérapie.
- SG médiane : non disponible.
Commentaire d’expert
« Ces résultats ont confirmé que cet inhibiteur de PI3K est efficace dans le cadre du LZM, mais l’association est plus toxique que le rituximab seul. D’autres études sont nécessaires pour comprendre si, dans le cadre de ces lymphomes indolents en rechute, un traitement combiné est meilleur qu’un traitement séquentiel, en gardant à l’esprit que ces patients sont, sur un plan pratique, incurables. » Lena Specht. Professeure d’oncologie, oncologue en chef, Département d’oncologie, Rigshospitalet, Université de Copenhague (Danemark).
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