ESMO 2020 — Cancers œsophagiens avancés : la valeur ajoutée de l’immunothérapie de première intention

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À retenir

  • L’association pembrolizumab et chimiothérapie permet d’obtenir une amélioration de SG, de la SSP et du taux de réponse globale (TRG), comparativement à l’association placebo et chimiothérapie, chez des patients atteints d’un cancer œsophagien avancé non traité.
  • Les profils de sécurité d’emploi étaient comparables entre les groupes.
  • L’association pembrolizumab et chimiothérapie doit devenir un nouveau traitement de première intention de référence dans cette population, d’après les auteurs de l’étude.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les options de traitement sont limitées pour les patients atteints d’un cancer œsophagien localement avancé et métastatique.

Méthodologie

  • Étude de phase III randomisée, internationale et menée en double aveugle (KEYNOTE-590).
  • Durée de suivi médiane au moment de l’analyse intermédiaire : 10,8 mois.
  • Les patients étaient atteints d’un adénocarcinome, d’un carcinome épidermoïde œsophagien (CEO), ou d’un adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne de type I de Siewert localement avancé/non résécable ou métastatique.
  • Randomisation : pembrolizumab 200 mg et chimiothérapie (5-fluorouracile et cisplatine), ou bien placebo et chimiothérapie toutes les 3 semaines jusqu’à la survenue d’une progression, d’une toxicité inacceptable ou d’un retrait, ou bien pendant 2 ans.
  • Doubles critères d’évaluation principaux : SG et SSP (évaluées par l’investigateur).
  • Critère d’évaluation secondaire : TRG (évalué par l’investigateur).
  • Financement : MSD.

Principaux résultats

  • Le traitement par pembrolizumab et chimiothérapie a entraîné une amélioration de la SG médiane supérieure dans les cas suivants :
    • CEO avec un score positif combiné (SPC) d’au moins 10 pour le ligand 1 de mort cellulaire programmée (Programmed Cell Death Ligand 1, PD-L1) : rapport de risque (RR) de 0,57 (P < 0,0001). 
    • CEO : RR de 0,72 (P = 0,0006). 
    • SPC d’au moins 10 : RR de 0,62 (P < 0,0001).
    • Tous les patients : RR de 0,73 (P < 0,0001).
  • La SSP médiane était supérieure dans les cas suivants :
    • CEO : RR de 0,65. 
    • SPC d’au moins 10 : RR de 0,51.
    • Tous les patients : RR de 0,65 (P < 0,0001 pour tous).
  • TRG pour l’ensemble des patients :
    • 45,0 % avec l’association pembrolizumab/chimiothérapie, contre
    • 29,3 % avec l’association placebo/chimiothérapie (P < 0,0001).
  • Durée de réponse médiane : 8,3 mois contre 6,0 mois.
  • Aucun nouveau signe d’alerte concernant la sécurité d’emploi n’a été observé.

Limites

  • Un SPC d’au moins 10 pour PD-L1 n’a pas été utilisé comme facteur de stratification.

Commentaire d’expert

« Chez ces patients, il pourrait s’agir d’un nouveau traitement de première intention de référence, avec des résultats obtenus indépendamment du statut du SPC, bien que les patients présentant une histologie épidermoïde et un SPC d’au moins 10 puissent en retirer le bénéfice le plus important », a déclaré Andrés Cervantes, professeur de médecine à l’Université de Valence (Espagne), chef du Département d’oncologie médicale à l’Hôpital universitaire de Valence, et directeur scientifique de l’Institut de recherche médicale INCLIVA. Le Dr Cervantes n’était pas impliqué dans l’étude.

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