ESMO 2021 — Les derniers résultats de la série d’enquêtes du Groupe de travail sur la résilience de l’ESMO éclairent l’impact du COVID-19 sur les personnels de santé en oncologie
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Les risques de mal-être/détresse et d’épuisement professionnel ont continué à augmenter depuis le début de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), malgré l’amélioration des performances professionnelles.
- Les parties prenantes nationales et internationales doivent collaborer pour garantir des plans de rétablissement efficaces alors que la sortie de la crise du COVID-19 se profile.
Pourquoi est-ce important ?
- Comme la pandémie est toujours en cours, il est important de mettre à jour les résultats en matière de bien-être et de performance professionnelle des personnels de santé en oncologie afin de mieux informer les mesures de soutien.
Méthodologie
- Trois enquêtes anonymes en ligne ont été menées pendant la pandémie (E1 : avril/mai 2020 ; E2 : juillet/août 2020 ; E3 : février/mars 2021).
- Près de 3 900 réponses individuelles ont été recueillies.
- E3 : 1 269 participants dans plus de 100 pays ; 54 % avaient plus de 40 ans, 55 % étaient des femmes, 69 % étaient d’origine ethnique blanche, et 73 % étaient des oncologues médicaux.
- Principales variables de résultat : bien-être/risque de détresse, épuisement professionnel, performance au travail.
- Financement : ESMO
Principaux résultats
- Les risques de mal-être ont augmenté de manière continue : 25 %, 33 %, 40 % dans E1, E2 et E3, respectivement.
- Une tendance similaire a été observée concernant le risque d’épuisement professionnel : 38 %, 49 % et 56 %, respectivement, dans E1, E2 et E3.
- Les performances professionnelles se sont améliorées, passant de 34 % dans E1 à 49 % dans E3.
- Les données ont été confirmées dans le groupe des participants ayant répondu aux trois enquêtes.
- Un risque plus élevé de mal-être/détresse et d’épuisement professionnel a été identifié chez les jeunes oncologues et les médecins de sexe féminin.
- La sensation d’être submergé(e) par la charge de travail, les modifications des heures de travail (quarts, travail en dehors des heures de travail, etc.) et le manque de temps à consacrer à la vie personnelle/de famille ont augmenté entre E1 et E3.
- 59 % des sondés n’ont pas pu prendre leurs congés annuels.
- La perception d’un manque de contrôle et de sécurité de l’emploi et d’un manque d’accès à des services d’assistance personnels et professionnels a augmenté.
- 25 % des sondés envisagent de changer de carrière, 38 % envisagent de quitter le domaine médical.
Limites
- L’échantillonnage n’était pas probabiliste.
- Un biais de réponse est possible.
Commentaire d’expert
« Je pense que ces résultats sont choquants, mais que des études prospectives sont nécessaires afin de mieux évaluer ces données alarmantes et de les comparer avec les données d’autres sociétés médicales, car cela pourrait nous indiquer si ces chiffres sont spécifiques au domaine de l’oncologie. » Anne-Marie C. Dingemans. Professeure, Département de médecine pulmonaire, Institut du cancer Erasmus MC, Centre médical universitaire, Rotterdam (Pays-Bas).
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