ESMO 2020 — La trabectédine a-t-elle un rôle à jouer dans le cancer de l’ovaire ayant progressé après un traitement par platine ?

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À retenir

  • Les schémas à base de platine demeurent le traitement de référence (TR) chez les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire récidivant (COR) ayant progressé après un intervalle sans platine (ISTp) de 6–12 mois.
  • L’association trabectédine/doxorubicine liposomale pégylée (DLP) pourrait avoir un rôle à jouer chez les patientes nécessitant plus de temps pour récupérer des toxicités spécifiques au platine.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les résultats des études cliniques et précliniques suggèrent que la trabectédine pourrait améliorer l’efficacité d’un retraitement par platine dans le cadre du COR.

Méthodologie

  • Étude de phase III (INOVATYON) : 617 patientes atteintes d’un COR et avec un ISTp de 6–12 mois ont été incluses à partir de 117 sites européens.
  • Les patientes ont été randomisées pour recevoir de la trabectédine (1,1 mg/m2) et de la DLP (30 mg/m2), ou bien du carboplatine (ASC 5) et de la DLP (30 mg/m2) suivis, lors de la progression, par une reprise du platine (groupe trabectédine) ou un traitement à la discrétion de l’investigateur (groupe carboplatine).
  • Critère d’évaluation principal : survie globale (SG).
  • Critères secondaires : survie sans progression (SSP), SSP après traitement ultérieur (SSP-TU), sécurité d’emploi, qualité de vie (QdV ; QLQ-C30 et QLQ-OV28).
  • Financement : PharmaMar.

Principaux résultats

  • ISTp médian : 8,4 mois.
  • Interruption du traitement avant le sixième cycle : 28,3 % et 45,6 % des patientes des bras carboplatine et trabectédine, respectivement.
  • SG médiane : 21,5 mois avec la trabectédine et 21,3 mois avec le carboplatine (rapport de risque [RR] : 1,10 ; IC à 95 % : 0,92–1,32 ; P = 0,284).
  • SSP médiane : 7,5 et 9,0 mois dans les bras trabectédine et carboplatine (RR : 1,26 ; IC à 95 % : 1,07–1,49 ; P = 0,005).
  • La SSP après le TU penchait en faveur de la trabectédine (RR : 0,80, IC à 95 % : 0,65–0,98 ; P = 0,028).
  • La QdV et les résultats de sécurité d’emploi penchaient en faveur de l’association carboplatine/DLP.

Commentaire d’expert

« Cette étude se penche sur une question historique en oncologie gynécologique, à savoir si l’allongement de l’intervalle sans platine peut améliorer l’efficacité d’un retraitement par platine. Cette question est désormais résolue : le platine demeure le traitement de référence dans cette population. » Andreas du Bois, professeur d’oncologie gynécologique à la Kliniken Essen Mitte (Essen) et membre du groupe d’étude AGO (Allemagne).

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