ESMO 2019 — Cancer de l’ovaire avancé : l’ajout d’olaparib au bévacizumab prolonge la survie sans progression

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À retenir

  • Après une chimiothérapie à base de platine de première intention, les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé nouvellement diagnostiqué ont présenté une survie sans progression (SSP) significativement meilleure avec l’ajout d’olaparib, par rapport au bévacizumab, le traitement de référence actuel.

Pourquoi est-ce important ?

  • Premier essai de phase III évaluant l’efficacité et la sécurité d’emploi d’un inhibiteur de PARP ajouté au bévacizumab en traitement d’entretien de première intention dans le cadre du cancer de l’ovaire avancé non restreint par les résultats chirurgicaux ou le statut mutationnel BRCA.

Protocole de l’étude

  • PAOLA-1/ENGOT-ov25 était un essai international de phase III, mené en double aveugle auprès de 806 patientes ayant obtenu une réponse complète ou partielle après une chimiothérapie à base de platine associée au bévacizumab.
  • La randomisation a été réalisée (rapport de 2:1) pour recevoir de l’olaparib 300 mg deux fois par jour pendant un maximum de 24 mois ou un placebo plus du bévacizumab à raison de 15 mg/kg le jour 1, toutes les 3 semaines, pendant 15 mois.
  • Ces résultats intermédiaires étaient basés sur une analyse de 59 % des données.
  • Financement : Arcagy Research, AstraZeneca, MSD et Hoffmann-La Roche.

Principaux résultats

  • Après un suivi médian de 24,0 mois (olaparib) et de 22,7 mois (placebo), la SSP était de 22,1 mois contre 16,6 mois (RR : 0,59 ; P < 0,0001).
  • La supériorité de l’olaparib était plus marquée chez les patientes présentant des mutations BRCA (RR : 0,31 ; IC à 95 % : 0,20–0,47), par rapport à celles sans mutation (RR : 0,71 ; IC à 95 % : 0,58–0,88), tout en étant statistiquement significative dans les deux groupes.
  • La SSP avec l’olaparib, par rapport au placebo, était également supérieure chez les patientes présentant un déficit en recombinaison homologue (DRH ; RR : 0,33 ; IC à 95 % : 0,25–0,45), mais pas chez celles présentant un statut de DRH négatif ou inconnu (RR : 0,92 ; IC à 95 % : 0,72–1,17).
  • Le taux d’interruption du traitement pour cause d’événements indésirables était de 20 %. Il s’agissait du taux le plus élevé à avoir été rapporté dans l’ensemble des essais sur les inhibiteurs de PARP (placebo : 6 %).