ESMO 2018 – Baisse de la mortalité et des récidives liées au sarcome dans un centre de référence français
- Univadis
- Conference Report
À retenir
Une analyse portant sur 47 023 patients montre que les patients diagnostiqués et traités dans le réseau de référence clinique français NetSarc pour un sarcome des tissus mous ou un sarcome viscéral ont bénéficié d'exérèses initiales et définitives des tumeurs de bien meilleure qualité. Une chirurgie pratiquée dans le cadre de NetSarc était en outre un solide prédicteur de survie sans récidive et de survie globale.
Pourquoi est-ce important ?
Les sarcomes sont des tumeurs rares et très diverses. Cette analyse quantifie le nombre de patients qui bénéficient d'un traitement dans des centres ou réseaux spécialisés et pourrait servir de justificatif à une orientation obligatoire.
Principaux résultats
- Si 76 % des patients du réseau NetSarc étaient atteints soit de sarcome (57 %), soit de tumeurs de malignité intermédiaire (13,3 %), soit de tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST, 5,7 %), des lésions bénignes ont été identifiées dans 20,8 % des cas et 4,1 % des patients étaient atteints de tumeurs malignes non mésenchymateuses ou avaient un diagnostic différent/inconnu (3,1 %/0,7 %).
- La qualité de l'exérèse initiale hors/au sein du réseau NetSarc pour était de 15,9 % vs 53,0 % pour R0, de 16 % vs 24,0 % pour R1, de 8,5 % vs 4,2 % pour R2 et de 59,1 % vs 18,8 % pour une exérèse de type inconnu.
- La qualité de l'exérèse définitive hors/au sein du réseau NetSarc pour était de 24 % vs 56,7 % pour R0, de 12,8 % vs 21,8 % pour R1, de 5,0 % vs 3,0 % pour R2 et de 58,2 % vs 18,5 % pour une exérèse de type inconnu.
- Chez les patients opérés dans le réseau NetSarc, le risque relatif était de 0,556 pour la survie sans récidive et de 0,637 pour la survie globale par comparaison aux patients opérés hors du réseau.
Limitations
Données incomplètes pour une forte proportion de patients concernant la date de la chirurgie et la qualité initiale/finale de l'exérèse.
Avis d’expert
« Le traitement obligatoire des patients atteints de sarcome semble être la manière la plus simple et la plus économique d'améliorer la survie à ces tumeurs orphelines. » Jean-Yves Blay, investigateur principal, réseau NETSARC.
Financement
Institut national du cancer français (INCa).
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