ESC 2020 — Le contrôle précoce du rythme est favorable dans le cadre de l’ACFA

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À retenir

  • Un contrôle précoce du rythme avec des médicaments antiarythmiques et/ou une ablation, chez des patients atteints d’une arythmie complète par fibrillation atriale (ACFA) récemment diagnostiquée, a permis de réduire de manière significative le risque de résultats cardiovasculaires indésirables majeurs, comparativement au contrôle de la fréquence.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les études précédentes ayant comparé le contrôle de la fréquence et du rythme dans le cadre de l’ACFA, comme l’essai AFFIRM, n’ont pas réussi à démontrer que le contrôle du rythme offrait un avantage en termes de résultats cliniques, comparativement au contrôle de la fréquence.

Méthodologie

  • L’essai multicentrique prospectif EAST-AFNET 4 mené en ouvert, avec évaluation des résultats à l’aveugle, a inclus des patients atteints d’une ACFA précoce avec un score CHA2DS2-VASc moyen de 3,4, qui ont été affectés de manière aléatoire pour faire l’objet d’un contrôle précoce du rythme (n = 1 395) ou d’un contrôle de la fréquence préconisé par les recommandations (n = 1 394).
  • Le critère d’évaluation principal était un critère composite regroupant le décès d’origine cardiovasculaire, l’accident vasculaire cérébral (AVC), le syndrome coronarien aigu ou l’hospitalisation pour une insuffisance cardiaque.
  • Financement : ministère allemand de l’Éducation et de la Recherche ; autres.

Principaux résultats

  • Après une durée de suivi médiane de 5,1 ans, le critère d’évaluation principal est survenu chez 3,9 % des patients par an dans le groupe de contrôle précoce du rythme, contre 5 % par an dans le groupe de contrôle de la fréquence. 
  • Ce résultat correspond à une réduction du risque relatif de 21 % (P = 0,005) en faveur du contrôle précoce du rythme.
  • Le critère d’évaluation coprincipal du nombre moyen de nuits passées à l’hôpital chaque année était comparable entre le groupe de contrôle du rythme (5,8 ± 21,9 jours/an) et le groupe de contrôle de la fréquence (5,1 ± 15,5 jours/an ; P = 0,23).
  • Le taux d’événements indésirables graves était de 4,9 % avec le contrôle précoce du rythme, contre 1,4 % avec le contrôle de la fréquence.

Limites

  • Essai mené en ouvert.
  • La sécurité d’emploi et l’efficacité des composantes spécifiques du contrôle précoce du rythme n’ont pas été évaluées.

Commentaire d’expert

  • Le Dr Paulus Kirchhof, qui a présenté l’étude, a déclaré : « Ma conclusion est que chaque patient atteint d’une ACFA nouvellement diagnostiquée avec un score CHA2DS2-VASc supérieur ou égal à 2 doit non seulement recevoir un traitement anticoagulant et faire l’objet d’un contrôle de la fréquence, mais également se voir proposer un traitement de contrôle du rythme au moment du diagnostic, ce qui signifie également que toutes ces personnes doivent consulter un cardiologue qui possède une expertise dans le domaine de la prise en charge de l’ACFA. »