ERS 2021 — Une altération, même modeste, de la fonction pulmonaire augmente le risque de mort subite cardiaque
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Les individus d’âge mûr présentant une fonction pulmonaire même modestement altérée présentent un risque accru de mort subite cardiaque (MSC), indépendamment de leurs antécédents de tabagisme.
Pourquoi est-ce important ?
- Bien qu’une altération de la fonction pulmonaire soit un facteur de risque connu d’événements cardiaques futurs, il reste à déterminer si le degré d’altération diffère pour la prédiction de la MSC, par rapport aux événements coronariens (EC) non fatals.
Méthodologie
- L’étude a inclus 28 584 personnes d’âge mûr sans antécédents d’EC, identifiées à partir du Projet préventif de Malmö.
- Les participants ont fait l’objet d’une évaluation par spirométrie à l’inclusion et ont été suivis pour déterminer l’incidence de la MSC (décès le jour du premier EC) ou d’EC non fatals (survie dans les 24 premières heures d’un EC).
- Financement : Fondation suédoise du cœur et des poumons.
Principaux résultats
- Une diminution de 1 de l’écart-type (ET) du volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) était associée à un risque accru d’EC non fatal (rapport de risque [RR] : 1,08 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,04–1,13) et encore plus fortement de MSC (RR : 1,23 ; IC à 95 % : 1,15–1,31) plus tard au cours de la vie (P pour associations égales = 0,002).
- Des associations similaires ont été observées pour une diminution de 1 de l’ET de la capacité vitale forcée (CVF), mais pas du rapport VEMS/CVF.
- Les associations sont restées fortes, même chez les individus qui n’avaient jamais fumé au cours de leur vie :
- MSC : RR avec une diminution de 1 de l’ET du VEMS : 1,34 ; IC à 95 % : 1,15–1,55.
- EC non fatal : RR avec une diminution de 1 de l’ET du VEMS : 1,11 ; IC à 95 % : 1,02–1,21 (P pour associations égales = 0,038).
Limites
- Les facteurs de risque peuvent avoir été modifiés au cours des années intermédiaires.
Commentaire d’expert
L’intervenante, la Dre Suneela Zaigham du département des Sciences cliniques - Épidémiologie cardiovasculaire de l’Université de Lund, en Suède, a déclaré dans un communiqué de presse : « Nos résultats suggèrent que l’évaluation de la fonction pulmonaire des personnes d’âge mûr et en bonne santé pourrait aider à repérer celles qui présentent un risque plus élevé de mort subite cardiaque. Cela pourrait permettre aux gens de prendre des mesures pour potentiellement réduire le risque que cet événement dévastateur ne survienne. »
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé