ERS 2021 — Un nez électronique permet de détecter une transplantation pulmonaire qui échoue
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Un « nez électronique » pourrait permettre de détecter une transplantation pulmonaire qui commence à échouer, avec une précision favorable.
- En effet, il génère une « empreinte respiratoire » unique en analysant l’organisation des composés organiques volatils dans l’air expiré, tout en prenant en compte l’air ambiant inhalé.
Pourquoi est-ce important ?
- La dysfonction chronique d’allogreffe pulmonaire (Chronic Lung Allograft Dysfunction, CLAD) touche environ 50 % des receveurs d’une greffe pulmonaire (RGP) 5 ans après la transplantation, et est associée à une survie à long terme défavorable.
Méthodologie
- Une étude transversale a analysé, à l’aide d’un nez électronique, le profil de l’air expiré de RGP stables et de RGP présentant une CLAD.
- Le nez électronique utilisé dans cette étude était le SpiroNose® développé par Breathomix.
- Financement : Fondation du thorax du centre médical Érasme (Erasmus MC Thorax Foundation).
Principaux résultats
- 91 RGP bilatéraux ont été inclus dans le suivi ambulatoire (47 % d’hommes ; âge médian, 59 ans ; durée médiane après la transplantation : 3,6 ans).
- Le nez électronique a permis de faire la distinction entre les RGP stables (n = 68) et ceux présentant une CLAD (n = 23) avec efficacité (aire sous la courbe : 0,874 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,796–0,952).
- La précision, la sensibilité et la spécificité globales du nez électronique dans la distinction entre les RGP stables et ceux présentant une CLAD étaient respectivement de 86 %, 88 % et 78 %.
Limites
- Il s’agit d’une étude préliminaire avec un échantillon de petite taille.
- Il manque une cohorte de validation.
Commentaire d’expert
Le Dr Stefano Elia, chef de l’Assemblée 8 : chirurgie thoracique et transplantation, au sein de la Société européenne des maladies respiratoires (European Respiratory Society), qui n’était pas impliqué dans la recherche, a déclaré dans un communiqué de presse : « Il s’agit d’une étude intéressante qui montre les possibilités extraordinaires qui peuvent être atteintes en combinant, pour le bénéfice des patients, l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies. Tout ce qui pourrait nous aider à détecter une transplantation pulmonaire qui commence à échouer, ou même à prédire cet échec avant qu’il ne survienne, fera une réelle différence sur les résultats dans ce groupe de patients. »
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