ERS 2021 — Les environnements de bureau pourraient déclencher de l’asthme chez les travailleurs
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Un environnement de travail apparemment sûr pourrait déclencher de l’asthme professionnel chez certains employés de bureau.
- Les employés souffrant d’asthme associé au bureau sont particulièrement susceptibles de quitter leur poste si l’employeur ne parvient pas à résoudre le problème.
Pourquoi est-ce important ?
- L’espace de bureau est souvent perçu comme un environnement relativement sûr et à faible risque pour ses occupants.
Méthodologie
- L’étude a examiné rétrospectivement 47 cas d’asthme professionnel chez des employés de bureau qui avaient été signalés au Service régional des maladies pulmonaires professionnelles (Regional Occupational Lung Disease Service) de Birmingham.
- Financement : aucun.
Principaux résultats
- 11 personnes (23 %) présentaient un asthme préexistant.
- La surveillance en série du débit expiratoire de pointe a confirmé la présence d’asthme chez 35 individus (83 %).
- Un test de provocation à la méthacholine a donné des résultats positifs chez 17 personnes (36 %).
- Trois catégories principales d’expositions à l’asthme professionnel chez les employés de bureau ont été identifiées :
- l’environnement interne du bureau (les toners d’imprimante, les acrylates dans les revêtements de sols, les moisissures et les agents nettoyants) ;
- le système de ventilation du bureau (le développement de moisissures dans le système de climatisation et des conduits de ventilation mal installés) ; et
- l’environnement extérieur immédiat adjacent au bureau (les ateliers à proximité, la peinture et les émissions de gaz d’échappement par les véhicules).
- Les toners d’imprimantes et de photocopieuses se sont avérés être les déclencheurs les plus fréquents d’asthme lié au bureau.
- Un employé était plus de 100 fois plus susceptible de quitter son poste si l’employeur n’avait pas effectué d’ajustements sur le lieu de travail (rapport de cotes [RC] : 101,3 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 10,4–990,3).
Limites
- L’échantillon était de petite taille.
- La méthodologie de l’étude était rétrospective.
Commentaire d’expert
Le professeur Arzu Yorgancioglu, président du Conseil de défense de la Société européenne des maladies respiratoires (European Respiratory Society Advocacy Council Chair), qui n’était pas impliqué dans l’étude, a commenté dans un communiqué de presse : « Cette étude souligne l’importance d’identifier et d’éliminer les déclencheurs professionnels potentiels pour les employés de bureau asthmatiques qui présentent une aggravation inexpliquée de leurs symptômes. En présence de foyers de cas d’asthme professionnel dans des bureaux, il est essentiel d’en rechercher la cause sous-jacente, car celles-ci peuvent être surprenantes. »
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