ERS 2021 — Les enfants et les adolescents sont très peu concernés par l’altération de la fonction pulmonaire consécutive au COVID-19
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Chez les enfants et les adolescents, l’altération de la fonction pulmonaire qui fait suite à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est rare.
Pourquoi est-ce important ?
- Diverses données probantes de séquelles respiratoires persistantes ont été mises en évidence chez des enfants et des adolescents suite au COVID-19, mais les données sur l’altération à long terme de la fonction pulmonaire dans ce groupe d’âge sont rares.
Méthodologie
- Une étude transversale menée à l’Hôpital universitaire pour enfants de Bochum, en Allemagne, a inclus 73 enfants et adolescents (âgés de 5 à 18 ans) ayant fait l’objet d’évaluations de la fonction pulmonaire entre 2 semaines et 6 mois après l’infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2). Les résultats ont été comparés à un groupe témoin de 45 enfants qui n’étaient pas atteints du COVID-19, mais qui pouvaient, ou non, avoir contracté d’autres infections.
- Financement : ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (partiellement).
Principaux résultats
- Sur les 19 personnes (27,1 %) ayant rapporté des symptômes persistants ou de nouvelle apparition après le COVID-19, 8 (11,4 %) présentaient au moins 1 symptôme respiratoire, y compris des problèmes respiratoires et une toux persistante.
- Une anomalie de la fonction pulmonaire a été observée chez seulement deux des huit patients.
- Aucune différence significative n’a été observée au niveau de la fréquence des anomalies de la fonction pulmonaire entre les patients atteints du COVID-19 et les patients témoins (16,4 % contre 27,7 % ; rapport de cotes [RC] : 0,54 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,22–1,34).
- Dans l’analyse multivariée, la présence d’une infection sévère, indépendamment du statut du COVID-19, était associée à une réduction de la capacité vitale forcée (P = 0,045).
Limites
- Le nombre de participants était limité et tous provenaient d’un seul et même hôpital.
- Les symptômes étaient autorapportés.
Commentaire d’expert
L’intervenante, la Dre Anne Schlegtendal, a déclaré dans un communiqué de presse : « Ces résultats devraient permettre de rassurer les enfants, les adolescents et leurs familles. Le décalage entre les problèmes respiratoires persistants et la fonction pulmonaire normale suggère la présence possible d’une autre cause sous-jacente, notamment une respiration dysfonctionnelle, qui est un problème qui a également été identifié chez les adultes. »
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