EPIPAGE-2 : devenir à 5 ans des enfants nés prématurés
- Pierrat V & al.
- BMJ
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
EPIPAGE-2 est une étude française qui a eu pour objectif d’évaluer le développement d’enfants nés avant 35 semaines de grossesse en 2011.
- Les résultats des évaluations neuro-développementales de ces enfants alors âgés de 5 ans et demi viennent d’être publiés dans le British Medical Journal.
- Ils révèlent que la naissance prématurée reste à l’origine de difficultés importantes dans la vie pour l’enfant, son entourage et le système scolaire.
Méthodologie
Cette étude de cohorte a inclus des enfants nés à 24-26, 27-31 ou 32-34 semaines de grossesse. Les handicaps neuro-développementaux faibles, modérés et sévères (infirmités cérébrales, cécité, surdité uni- ou bilatérale, diminution du quotient intellectuel…) ont été mesurés lorsque ces enfants ont eu 5 ans et demi.
Principaux résultats
Au global, 3.083 enfants ont été évalués. Le coefficient intellectuel de ceux nés entre 24-26 semaines était de 89,6, contre 93,6 et 97,3 pour ceux nés respectivement entre 27-31 semaines et 32-34 semaines. Parmi ceux nés entre 24 et 26 semaines de grossesse, 12,4% avaient une paralysie faciale, contre 5,9% et 2,4% pour ceux nés respectivement entre 27 et 31 semaines et entre 32 et 34 semaines.
Les troubles neuro-développementaux sont fréquents et diminuent avec l’allongement de la grossesse. Parmi les plus prématurés, 38,5% présentaient des troubles neuro-développementaux légers et 28% des troubles neuro-développementaux modérés à sévères. Ils étaient respectivement 36% et 19% pour ceux nés entre 27 et 31 semaines et 34% et 12% pour ceux nés entre 32 et 34 semaines.
Environ la moitié des parents dont l’enfant a un handicap faible et un quart de ceux dont l’enfant n’a pas de handicap sont inquiets au sujet de son développement.
Une assistance scolaire était nécessaire pour 27% de ceux nés entre 24 et 26 semaines contre 14% et 7% pour ceux respectivement nés entre 27-31 et 32-34 semaines.
Un enfant sur deux nés parmi les plus prématurés de la cohorte ont déjà bénéficié au moins une fois du soutien d’un professionnel d’aide au développement (psychologue, orthophoniste, orthoptiste, kinésithérapeute…), contre 26% pour ceux nés plus tardivement. Les handicaps neuro-développementaux étaient par ailleurs plus fréquents dans les familles qui avaient un faible niveau socio-économique.
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