Épilepsie : les médicaments anticonvulsivants plus récents ne sont pas associés à une augmentation de la suicidalité

  • Klein P & al.
  • JAMA Neurol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Aucun des 5 médicaments anticonvulsivants approuvés par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and Drug Administration, FDA) depuis 2008 n’est associé à une suicidalité accrue en cas d’utilisation en tant que traitement adjuvant pour les patients atteints d’une épilepsie résistante aux traitements.

 Pourquoi est-ce important ?

  • Une méta-analyse antérieure réalisée en 2008 avait révélé un quasi-doublement de la suicidalité en cas d’utilisation des médicaments anticonvulsivants approuvés jusqu’alors.
  • Pour cette raison, les anticonvulsivants comportent un avertissement obligatoire concernant le risque de suicidalité associé à cette classe de médicaments.

Principaux résultats

  • Cinq médicaments ont été analysés : l’eslicarbazépine, le pérampanel, le brivaracétam, le cannabidiol et le cénobamate.
  • Par rapport à un placebo, les médicaments anticonvulsivants n’ont pas été associés à des risques accrus :
    • d’idées suicidaires :
      • 0,30 %, contre 0,35 % (P = 0,74).
      • Risque relatif : 0,75 (IC à 95 % : 0,35–1,60).
    • de tentative de suicide :
      • 0,08 %, contre 0 % (P = 0,22).
      • Risque relatif : 0,75 (IC à 95 % : 0,30–1,87).
    • de suicide :
      • 0 %, contre 0 % (P > 0,99).
  • Les résultats étaient similaires pour chacun des médicaments.

Méthodologie

  • Une méta-analyse a été réalisée à partir de 17 essais cliniques randomisés sur le traitement adjuvant de l’épilepsie résistante aux médicaments par des anticonvulsivants approuvés depuis 2008 chez 5 996 patients :
    • 4 000 patients traités par des médicaments anticonvulsivants ;
    • 1 996 patients traités par placebo.
  • Critères d’évaluation principaux : les idées suicidaires, la tentative de suicide, le suicide.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

  • Nombre plus faible de patients et absence de questionnaires standardisés sur la suicidalité dans les études menées avant 2011.
  • Intervalles de confiance étendus pour chacun des médicaments.
  • Les essais plus récents ont exclu les patients présentant une suicidalité préexistante ou une maladie psychiatrique non contrôlée.
  • Cinq autres médicaments plus récents (le lacosamide, l’ézogabine, le clobazam, l’évérolimus et la fenfluramine) n’ont pas pu être évalués.