Épilepsie : l’utilisation de certains anticonvulsivants est liée à un risque de MCV à long terme

  • Josephson CB & al.
  • JAMA Neurol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les patients épileptiques prenant des anticonvulsivants inducteurs enzymatiques présentent un risque accru de maladie cardiovasculaire (MCV) qui dépend de la dose et devient cliniquement significatif après environ 10 ans.

Pourquoi est-ce important ?

  • La population pourrait bénéficier d’une amélioration de la prévention des MCV.

Principaux résultats

  • 37 % de la cohorte a été exposée à des anticonvulsivants inducteurs enzymatiques.
  • Le risque de MCV après un appariement selon les scores de propension était plus élevé pour les patients exposés que non exposés (rapport de risque corrigé [RRc] : 1,21 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,06–1,39).
  • La différence absolue concernant le risque cumulé a divergé de 1 % ou plus après 10 ans.
  • En comparant les personnes exposées de manière persistante (plus de 4 prescriptions) aux personnes non exposées, le risque a augmenté avec la dose quotidienne définie relative tout au long du suivi d’un maximum de 25 ans :
    • RR médian de 1,54 avec un médicament.
    • RR médian de 2,38 avec deux médicaments.
  • Le sur-risque était plus faible chez des sous-ensembles de patients :
    • Épilepsie incidente strictement définie (RR : 1,06 ; IC à 95 % : 0,82–1,37).
    • Épilepsie diagnostiquée à 65 ans ou plus (RR : 1,15 ; IC à 95 % : 0,93–1,43).

Méthodologie

  • Une étude de cohorte rétrospective populationnelle (1990–2019) a porté sur 31 479 patients en Angleterre atteints d’une épilepsie apparue à l’âge adulte qui étaient initialement exempts de MCV.
  • Les patients exposés ont reçu quatre prescriptions consécutives d’un anticonvulsivant inducteur enzymatique (carbamazépine, eslicarbazépine, oxcarbazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone, rufinamide ou topiramate).
  • Critère d’évaluation principal : une MCV (une maladie cardiaque ischémique ou un accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique) pendant un suivi médian de neuf ans.
  • Financement : Réseau canadien sur la fragilité.

Limites

  • Possibilité d’un biais de temps d’immortalité
  • Puissance statistique et durée de suivi dans les sous-ensembles de patients insuffisantes.
  • Observance des patients inconnue.