Épilepsie focale résistante aux médicaments : le café est-il un ami ou un ennemi ?

Principaux résultats

• Consommation de café autodéclarée :
  • Aucune : 31 %.
  • Rare (entre moins de 1 tasse et 3 tasses/semaine) : 24 %.
  • Modérée (entre 4 tasses/semaine et 3 tasses/jour) : 29 %.
  • Élevée (4 tasses ou plus/jour) : 16 %.
• La consommation de café :
  • n’a pas été associée à la fréquence mensuelle de crises de tous types (P = 0,902) ;
  • a été associée au nombre annuel de crises tonico-cloniques focales à bilatérales (P = 0,029), avec un profil en forme de U.
• Avec des personnes ayant une consommation de café modérée utilisées comme comparateurs, le rapport de cotes (RC ; intervalle de confiance [IC] à 95 %) de survenue d’au moins 1 crise tonico-clonique focale à bilatérale par an était de :
  • 1,6 pour les personnes ne consommant pas de café (1,03–2,49) ;
  • 1,62 pour les personnes consommant rarement du café (1,02–2,57) ;
  • 2,05 pour les personnes ayant une consommation élevée de café (1,24–3,40).
• Tendance (P = 0,08) dans l’analyse de régression logistique ordinale multiple, RC (IC à 95 %) :
  • 1,38 pour les personnes ne consommant pas de café (0,89–2,18) ;
  • 1,43 pour les personnes consommant rarement du café (0,90–2,30) ;
  • 1,94 pour les personnes ayant une consommation élevée de café (1,17–3,24).

Méthodologie

• Une analyse transversale a été menée auprès de 619 adultes atteints d’une épilepsie focale résistante aux médicaments inclus dans un essai contrôlé randomisé multicentrique français et ayant fait l’objet d’une surveillance par électroencéphalogramme (EEG) à long terme (essai SAVE).
• Fréquences mensuelles médianes :
  • 4,33 crises de tous types.
  • 1 crise de type tonico-clonique focale à bilatérale parmi les 35 % de participants ayant présenté des crises, quelles qu’elles soient, au cours de l’année passée.
• Critère d’évaluation principal : la fréquence des crises.
• Financement : ministère de la Santé français.

Limites

• Valeurs aberrantes dans les distributions de la fréquence des crises.
• La causalité est inconnue.
• La consommation de caféine n’a pas été vérifiée.