Épilepsie chez la mère : aucun effet sur les résultats développementaux chez les tout-petits
- Meador KJ & al.
- JAMA Neurol
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Comparés aux enfants de deux ans nés d’une femme non épileptique, les enfants nés d’une femme épileptique (dont la plupart avaient pris de la lamotrigine et/ou du lévétiracétam pendant la grossesse) ont des trajectoires de développement similaires.
Pourquoi est-ce important ?
- Les risques d’exposition du fœtus aux médicaments anticonvulsivants sont encore en cours de clarification.
- Éditorial : les résultats se limitent à la lamotrigine et au lévétiracétam, ce dernier constituant « la contribution la plus importante », avec un message « rassurant » dans l’ensemble.
- L’évaluation finale chez les enfants âgés de six ans est en cours.
Principaux résultats
- L’utilisation d’anticonvulsivants au cours du troisième trimestre chez les femmes atteintes d’épilepsie a été évaluée chez celles dont les concentrations sanguines d’anticonvulsivants étaient disponibles :
- 79,3 % avaient eu recours à une monothérapie (généralement par lamotrigine ou lévétiracétam).
- 45,5 % avaient eu recours à une bithérapie (de la lamotrigine associée à du lévétiracétam).
- Les scores du domaine linguistique des échelles de Bayley de développement des nourrissons et des tout-petits, troisième édition (Bayley Scales of Infant and Toddler Development, Third Edition, BSID-III), chez les enfants de 2 ans n’ont pas différé entre les femmes épileptiques et les femmes en bonne santé (-0,5 ; IC à 95 % : -4,1 à 3,2).
- Les quatre autres domaines n’ont pas non plus révélé de différences sur le plan statistique.
- Aucune association significative n’a été identifiée entre les expositions aux anticonvulsivants et le domaine linguistique.
- Deux associations étaient significatives :
- Une concentration sanguine maximale plus élevée a été associée à un score plus faible dans le domaine moteur (-5,6 ; IC à 95 % : -10,7 à -0,5).
- Une dose maximale plus élevée a été associée à un score plus faible dans le domaine adaptatif général (-1,4 ; IC à 95 % : -2,8 à -0,05).
Méthodologie
- Une étude de cohorte prospective multicentrique a été menée aux États-Unis (étude MONEAD) :
- 292 enfants nés de femmes épileptiques ;
- 90 enfants nés de femmes non épileptiques.
- Critère d’évaluation principal : le domaine linguistique des BSID-III.
- Financement : Institut national américain des troubles neurologiques et de l’accident vasculaire cérébral (National Institute of Neurological Disorders and Stroke) ; Institut national Eunice Kennedy Shriver pour la santé de l’enfant et le développement humain (Eunice Kennedy Shriver National Institute of Child Health and Human Development).
Limites
- Méthodologie de l’étude non randomisée.
- Peu de femmes ont utilisé du topiramate ou du valproate.
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