Enquête Medscape : les médecins et l’amitié

Un cercle d’amis restreint 

C’est au cours de leurs études (université pour 26% des médecins répondeurs ou lycée pour 7%) que la majorité des médecins ayant répondu à l’enquête ont rencontré « leur(e.s) meilleur(e.s) ami(e.s) », c’est-à-dire une personne à qui ils peuvent se confier, ou compter en cas de problème, qui se soucie de leur bien-être et avec qui ils se sentent à l’aise sans avoir le sentiment d’être jugé. Pour 1 praticien sur 5, ces ami(e)s proches sont surtout des collègues de travail. Ce cercle se restreint à 5 personnes ou moins pour 60% des médecins ayant participé à l’enquête. Sept femmes sur 10 contre seulement 4 hommes médecins sur 10 ont déclaré avoir un ou une meilleur(e) ami(e).

En dehors des études, les amitiés se nouent également via les activités sportives, les associations de bénévoles, les enfants, le voisinage ou les voyages. 

Six médecins sur 10 évoquent avoir globalement entre 1 et 10 amis, c’est-à-dire un cercle un peu plus élargi, qui comprend des personnes qu’ils connaissent personnellement et avec qui ils entretiennent un lien d’affection mutuelle, excluant les relations sexuelles, familiales ou uniquement virtuelle (p. ex. réseaux sociaux). 

Les médecins généralistes et les plus jeunes sont plus susceptibles d’avoir plus d’amis que les médecins spécialistes ou les médecins les plus âgés.

Les études, opportunités pour lier des amitiés durables

Ces amitiés se constituent plus facilement dans le milieu médical. En effet, la plupart déclarent avoir des amis eux-mêmes médecins (67%). L’amitié médecin-infirmière est plus rare (13%). Un peu plus d’un quart déclarent avoir développé des relations d’amitié avec au moins un patient. Situation plus fréquente chez les médecins généralistes. Ces amitiés se sont pour certains nouées sur des lieux de vacances, à travers leurs enfants, des activités sportives, une proximité d’origine géographique…

Cependant, bien que la plupart de leurs amis évoluent dans le milieu médical, les 2/3 des médecins évoquent que les amitiés ne sont pas encouragées entre collègues de travail. Si certains voient des bénéfices à avoir des amis dans le même milieu, notamment en termes d’opportunités d’offres d’emplois ou de promotions, ces bénéfices concerneraient moins les médecins généralistes et ceux âgés de plus de 45 ans. Nombreux évoquent avoir des difficultés à se faire de nouveaux amis non intéressés. La pandémie de Covid-19 a été une rude épreuve par la charge de travail et le stress liés à leur activité professionnelle mais aussi par le fait qu’un praticien sur 10 a dû faire le deuil d’au moins un ami ayant succombé au virus. Par ailleurs, pour un quart des répondants, les divergences dans la gestion de la pandémie a eu des effets délétères vis-à-vis de certaines de leurs amitiés.

Existe-t-il des freins aux relations amicales des médecins ?

Près des deux tiers des médecins évoquent que leurs obligations professionnelles et/ou familiales les empêchent d’entretenir leurs amitiés comme ils le souhaiteraient. Les femmes seraient plus nombreuses que les hommes à subir le poids de ces contraintes. Pour 7 médecins sur 10, le manque de temps est le premier obstacle à l’entretien de ces relations amicales. Nombreux évoquent ressentir une fatigue psychologique liée à leur activité professionnelle, qui les empêche d’être pleinement disponibles pour autrui.

Nous vous invitons à découvrir l’intégralité des résultats de cette enquête sur le site Medscape France, membre comme Univadis du réseau WebMD.