Enfant porteur d’un trouble du développement sexuel
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
Un article récemment publié dans la revue Neuropsychiatrie de l’enfance et de la l’adolescence aborde la prise en charge des troubles du développement sexuel. Faire en sorte qu’elle soit la plus adaptée en vue du meilleur épanouissement possible du sujet concerné constitue l’une des priorité des équipes soignantes accompagnant les enfants et adolescents porteurs d’un diagnostic de Désordre du Développement Sexuel (DDS)/Anomalie du Développement Génital (ADG). Ceci englobe toute situation congénitale où le développement du sexe chromosomique, gonadique et anatomique est atypique (conférence de consensus de Chicago de 2006 et 2016). Les débats sur ces situations ne se restreignent pas à la sphère médicale, mais s’ouvrent également vers les champs politique, juridique et sociétal. L’indication de la prise en charge médico-chirurgicale précoce d’assignation de genre d’un enfant à sa naissance, a des conséquences importantes pour sa vie future.
Trois groupes distincts de situations
Les DDS sont classés selon les caractéristiques caryotypiques en anomalies des chromosomes sexuels, anomalies des sujets porteurs d’un caryotype 46 XX et anomalies des sujets porteurs d’un caryotype 46 XY. Les DDS regroupent une grande variété de situations qui nécessitent parfois des soins spécifiques d’un point de vue médical.
La prise en charge médicale
Les auteurs évoquent que « l’objet des soins, en dehors d’une tentative de normalisation des corps, est celui de la réduction du handicap ressenti ou perçu intégré à une promotion de l’épanouissement des personnes en termes de qualité de vie ».
Quels sont les critères d’assignation de genre ?
Dans les centres de référence DEV-GEN (DEVeloppement-GENital) répartis sur le territoire français, l’assignation de genre à la naissance se fait par une équipe pluridisciplinaire (pédiatre, endocrinologue, gynécologue, chirurgien pédiatrique, généticien, radiologue, anatomo-pathologiste, biologiste, psychologue ou pédopsychiatre) en lien avec les parents. Plusieurs facteurs entrent en jeu, notamment le statut génital (anatomique, biologique, génétique), les prises en charge possibles (hormonales et chirurgicales) pour la sphère urinaire, les résultats espérés en termes de fonctionnement sexuel, la fertilité, la qualité de vie et l’avis des parents. L’assignation de genre à la naissance n’implique pas systématiquement la mise en place d’un projet médico-chirurgical.
Conséquences dans le temps
La question de la possible insatisfaction et incongruence du genre assigné à la naissance à un enfant est centrale et peut conduire à une dysphorie de genre lorsque l’enfant est convaincu en grandissant de ne pas appartenir au genre assigné. Cette insatisfaction peut conduire à une demande de réassignation de genre à l’adolescence ou à l’âge adulte.
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