Endométriose : la fatigue est un symptôme sous-estimé
- Univadis
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La fatigue est un syndrome sous-estimé de l’endométriose, selon une recherche publiée dans la revue Human Reproduction, la revue de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (European Society of Human Reproduction and Embryology, ESHRE).
L’étude cas-témoin appariée a recruté 1 120 femmes dans des hôpitaux et des cabinets médicaux privés en Suisse, en Allemagne et en Autriche entre 2010 et 2016. En tout, 560 femmes étaient atteintes d’endométriose confirmée sur le plan chirurgical ou histologique.
Les femmes atteintes d’endométriose ont présenté une fatigue fréquente dans 50,7 % cas contre 22,4 % chez les femmes témoins (P < 0,001). La fatigue a été associée à l’insomnie (rapport de cotes [RC] : 7,31 ; IC à 95 % : 4,62–11,56 ; P < 0,001), la dépression (RC : 4,45 ; IC à 95 % : 2,76–7,19 ; P < 0,001), la douleur (RC : 2,22 ; IC à 95 % : 1,52–3,23 ; P < 0,001), et le stress professionnel (RC : 1,45 ; IC à 95 % : 1,02–2,07 ; P = 0,037), et s’est avérée indépendante de l’âge, du temps écoulé depuis le premier diagnostic et du stade de la maladie.
« Ces résultats suggèrent que l’endométriose a un effet sur la fatigue qui est indépendant d’autres facteurs et qui ne peut être attribué aux symptômes de la maladie », a déclaré l’auteur principal, le professeur Brigitte Leeners de l’Hôpital universitaire de Zurich en Suisse. Selon elle, il convient d’examiner et de traiter la fatigue dans le cadre des soins médicaux de routine chez les femmes atteintes d’endométriose.
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